«En tant qu'élu, je demande à mon collègue, le maire de Sisco, dans un premier temps, de prendre toutes les mesures nécessaires afin d'exclure définitivement de sa commune tous les maghrébins et leurs familles, qu'ils soient impliqués ou non dans ces incidents».
Ces propos, rédigés le 14 août sur la page Facebook de Charles-Antoine Casanova, ont depuis été effacés. Mais la polémique est vivace concernant celui accusé «d'appeler à bastonner les Maghrébins» : sur Change.org, deux pétitions ont vu le jour, l'une pour le soutenir (618 signataires), l'autre demandant sa condamnation en justice (19 214 signataires).
Assurer la paix sociale ?
Dans une interview accordée au site d'information identitaire breton Breizh-Info, le maire de Guarguale assume ses propos, précise qu'ils ont été sortis de leur contexte, et justifie sa missive par une volonté d'assurer la paix sociale : «On nous a annoncé dans un premier temps que les Maghrébins ayant attaqué les gosses étaient des habitants de Sisco. C’est pour cela que par mesure de sécurité et pour apaiser les esprits, sachant que les parents des jeunes partaient en découdre avec ceux qui avaient tabassé leurs enfants, accompagnés d’une grande partie de la population du village, j'ai donc conseillé à Monsieur le maire de Sisco de faire partir ces familles de son village pour éviter le pire.»
Se défendant d'être raciste ou islamophobe, Charles-Antoine Casanova dénonce les attaques, insultes et menaces dont lui et sa famille font l'objet, arguant que ce sont ses détracteurs qui sont les vrais racistes. Il rappelle par ailleurs que sur l’île de Beauté, la cohabitation avec les Maghrébins «se déroule très bien», dans le «respect mutuel et fraternel», et estime «qu'il y a rarement d’incidents liés au racisme».
Selon lui, ce que certains qualifient de racisme est de la légitime défense. «Ce gouvernement ne nous protège pas, alors nous sommes obligés de nous protéger nous-mêmes et de nous défendre contre toute attaque d’où qu’elle vienne», plaide-t-il sur le site de Breizh-Info.
En 2012, Charles-Antoine Casanova avait été élu meilleur maire de France au titre du civisme, et avait reçu à cet effet la Marianne d'Or pour les excellents taux de participation enregistrés dans sa commune.