France

Arrêtés anti-burkini : le parti d'Olivier Besancenot crie à l'islamophobie

Très remonté contre ce qu'il considère comme une campagne islamophobe, le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) a dénoncé, le 17 août, la tendance anti-burkini actuelle et se pose en «défenseur des droits des femmes à disposer de leur corps».

«Stop à l'islamophobie d’Etat ! Non à l'interdiction des burkinis !», peut-on lire sur le communiqué du NPA, le Nouveau Parti anticapitaliste dont Olivier Besancenot est le charismatique porte-parole.

Visiblement révolté par la multiplication des arrêtés anti-burkini en France, et par le soutien affiché du Premier ministre aux maires ayant décidé d'interdire cette tenue sur leurs plages, le NPA s'interroge : «M. Valls, J.-P. Chevènement, en campagne pour le FN ?» 

Selon cette tribune non signée, «les maires qui prennent des arrêtés interdisant le burkini, et Valls en les soutenant, ne répondent à aucun problème, ils en créent un de toutes pièces».

Taclant le fait que Jean-Pierre Chevènement soit pressenti pour présider la Fondation pour l’islam de France et lui reprochant sa phrase appelant les musulmans à la discrétion, le NPA estime que «ces déclarations entretiennent consciemment un climat raciste et islamophobe, qui autorise ensuite des centaines de personnes à manifester, comme à Bastia, sous des slogans d'exclusion comme «On est chez nous».

Selon le NPA, les politiques opposés au burkini préparent ainsi non seulement des «explosions de violences dans les rues et déroulent le tapis rouge au FN», mais visent aussi à «rendre acceptables ces atteintes aux libertés en stigmatisant une partie de la population particulièrement exploitée et opprimée, désignée comme potentiellement dangereuse». 

Comparant le «déchaînement nauséabond et l’offensive sécuritaire», le NPA conclut par un appel à la «riposte contre le racisme et l’islamophobie, contre la répression et l’état d’urgence, et pour l’égalité des droits».