France

Christian Estrosi demande plus de fermeté contre le burkini, la polémique s'expatrie

Alors qu'en France, le président de la région PACA a réclamé un arrêté national contre le maillot de bain le plus polémique de l'été, la Belgique envisage de suivre le même chemin, contrairement à Barcelone qui refuse catégoriquement de l'interdire.

Dans un courrier daté du 16 août, Christian Estrosi a demandé au gouvernement de «prendre toutes les mesures permettant de lutter contre des pratiques communautaristes radicales» telles que «le port du voile intégral ou du burkini».

Pour l’ancien maire de Nice, les arrêtés anti-burkini actuellement en vigueur dans des villes comme Cannes, restent incomplets, notamment car ils permettent à «d’autres personnes» de payer les amendes et n’empêchent pas les contrevenantes de récidiver.

Aussi, c’est la tâche du gouvernement, selon Christian Estrosi de publier un arrêté contre le maillot de bain polémique dans le cadre de la lutte «contre le communautarisme».

Manuel Valls, qui avait fait part de sa solidarité avec les maires ayant décidé d’interdire le burkini, n’a pour l’instant pas manifesté l’intention de légiférer à ce sujet.

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La Belgique et l'Espagne prennent position

Alors que débat fait rage en France entre pro- et anti-interdiction, la problématique s’est récemment étendue à la Belgique. Nadia Sminate, une députée du parti nationaliste flamand N-VA, envisage de proposer une interdiction générale de la tenue devant le parlement.

Côté wallon, le parti conservateur MR s’est dit «prêt à ouvrir au parlement fédéral le sensible dossier d’une interdiction légale du port des burkini», affirme le journal La Libre Belgique.

En Espagne également, le débat s'est invité. Après les mesures prises en France, le maire adjoint de la ville catalane de Barcelone, Gerardo Pisarello, a fait savoir que sa ville refusait d’interdire le port du burkini sur ses plages, parmi les plus fréquentées d’Europe.

Il a en effet indiqué qu’il ne pouvait «pas autoriser la discrimination contre les droits des femmes», ajoutant que celles-ci doivent avoir la liberté de choisir la tenue qu’elles portent en allant se baigner.

Ailleurs dans le pays, un parc aquatique de Gérone a pourtant interdit le maillot islamique. Mais selon son directeur commercial Maribel López, qui s’est dit étonné de la polémique que sa décision a suscitée, il s’agissait simplement d’assurer la sécurité des baigneurs, le burkini pouvant provoquer des accidents dans diverses attractions.