France

Après les attentats, Bayrou change son fusil d’épaule et arme la police municipale de Pau

Ayant fermement refusé, il y a quelques mois, d’armer la police de la ville de Pau, dont il est maire, François Bayrou a radicalement changé de cap à la lueur des récents attentats, commandant des pistolets pour équiper les policiers municipaux.

«J'ai souhaité tirer des conclusions après la série d'attentats que nous connaissons, notamment celui du feu d'artifice de Nice qui avait une configuration similaire au nôtre», a indiqué le maire de Pau François Bayrou en conférence de presse le 29 juillet. Il a ensuite ajouté : «Les missions de la police municipale et nationale [sont] les mêmes. J'ai donc pris la décision d'autoriser l'armement de la police municipale.»

Quelques mois avant cette décision, en mars, la CFDT municipale de Pau avait soumis l’idée d’équiper les policiers municipaux, déjà munis de tasers et de Flash-Ball, d’armes létales.

La proposition avait alors été balayée d’un revers de la main par le maire centriste : «Nous ne discuterons pas de ce principe […] Les armes létales sont réservées à la police nationale qui connaît les procédures et qui est formée pour cela […] Nous sommes respectueux du droit et du bon sens. Nous ne participerons pas à cette course à l'armement.»

Après l’attentat du 26 juillet à Saint-Etienne-de-Rouvray, où un prêtre a été égorgé par deux assaillants se revendiquant de Daesh, François Bayrou avait fustigé le manque de surveillance de l’église alors que «tout le monde savait qu’il y avait dans cette ville une mosquée salafiste.»

Critiquant la «désorganisation des services de renseignement», il avait également plaidé pour qu’il y ait en France une «direction unique de l’antiterrorisme».