Fidèles et personnalités de la classe politique se sont massés le 27 juillet dans la cathédrale Notre-Dame de Paris pour rendre un dernier hommage au prêtre Jacques Hamel, assassiné le 26 juillet dans sa paroisse de Saint-Étienne-du-Rouvray.
Pour immortaliser ce moment d’unité, le photographe de l’Elysée a pris une photo publiée sur le site officiel de la présidence de la République et le compte Twitter dédié.
Plusieurs internautes ont alors remarqué l’absence de Nicolas Sarkozy sur cette photo.
Mais l’ex-président était bien présent, juste à côté de Valéry Giscard d’Estaing. Il n’en fallait pas plus pour que certains proches du patron du parti Les Républicains (LR) crient au recadrage volontaire.
Et les mots sont forts. Roger Karoutchi, fidèle parmi les fidèles de l’ex-chef de l’Etat, a qualifié la soi-disant manœuvre de «pathétique».
Pour Pierre Charon, sénateur LR, François Hollande est un «truqueur».
Sébastien Huygues, secrétaire général adjoint des Républicains, dénonce «une attitude affligeante de la part de l’Elysée qui nous parlait d’unité nationale». Selon lui, c’est «un système de communication digne du bloc soviétique à la grande époque», avant de rajouter que dans un tel contexte, c'était «honteux».
Fausse polémique pour la gauche
Dans le camp d’en face, on rejette fermement ces accusations. Un proche de François Hollande s’est confié au Figaro : «Aucune photo n’a été coupée. Le photographe de l’Elysée a pris une photo du président en mettant celui-ci au centre du cadre. Sur la photo, il y a des personnalités politiques de gauche comme de droite, notamment Gérard Larcher et Valéry Giscard d’Estaing. D’ailleurs, j’observe que certains médias ont retenu le même cadrage.»
Un utilisateur de Twitter a dénoncé une polémique au caractère indigne dans de telles circonstances, appelant au respect du mort.