France

Manifestation loi travail: 10 personnes condamnées à des peines de 6 mois avec sursis à 4 mois ferme

Dix personnes, interpellées mardi après des affrontements lors d'une nouvelle manifestation contre la loi travail à Paris, ont été condamnées à des peines de six mois avec sursis à quatre mois de prison ferme.

Dix-huit personnes avaient été présentées le 16 juin en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Paris. Trois ont été condamnées à de la prison ferme, et une d'entre elles placée sous mandat de dépôt. Deux autres personnes seront présentées le 17 juin en comparution immédiate. Vingt-neuf policiers et onze manifestants avaient été blessés le 14 juin lors de ce rassemblement au cours duquel plusieurs centaines de personnes cagoulées avaient pris à partie les forces de l'ordre.

Trois ont été condamnées à de la prison ferme, dont Jérémie G., qui a reconnu avoir lancé «des cailloux» et qui a été placé sous mandat de dépôt.

Sept prévenus ont par ailleurs été condamnés à du sursis, deux relaxés et les autres ont été convoqués ultérieurement devant le tribunal.

Deux autres personnes seront présentées ce vendredi en comparution immédiate.

29 policiers et 11 manifestants avaient été blessés mardi lors de ce rassemblement au cours duquel plusieurs centaines de personnes cagoulées avaient pris à partie les forces de l'ordre.

Les incidents avaient été particulièrement spectaculaires dans le secteur de Port-Royal, des Invalides, mais aussi dans les XIe et XVe arrondissements où des baies vitrées du ministère des Outre-Mer et de l'Hôpital pédiatrique Necker-enfants malades ont été brisées.

Vitrines de banques, d'opticien, de serrurier, de restaurants, supérettes, salons de coiffure ou centre d'imagerie médicale: les casseurs s'en étaient pris aussi à de nombreux commerces. Place de la République, un véhicule de la RATP et deux Autolib, vides de tout occupant, avaient été incendiés dans la soirée.

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Une enquête ouverte sur le jeune homme blessé et plongé dans le coma

Par ailleurs, une information judiciaire a été ouverte sur le cas du jeune homme gravement blessé à la tête lors d’une manifestation à Paris le 26 mai, après le jet par la police d'une grenade désencerclante, a annoncé le parquet.

L'enquête qui va être confiée à un juge d'instruction a été ouverte contre X pour «violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique avec usage ou menace d'une arme». Lors de cette manifestation contre la loi travail, dans le XXe arrondissement, au niveau du cours de Vincennes, une femme avait également été légèrement blessée. Cette information judiciaire fait suite à une enquête préliminaire ouverte par le parquet de Paris et confiée à l'IGPN, la «police des polices».

Le jeune homme, sévèrement touché, avait été plongé dans le coma avant d'en sortir.

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