France

Abrogation de la loi Gayssot, du mariage gay... Les propositions chocs de Ménard pour la droite

Le maire de Béziers Robert Ménard organise à partir d'aujourd'hui dans sa ville un rendez-vous destiné à débattre des propositions qui pourraient alimenter les programmes de la droite nationale aux prochaines élections.

Pour initier et stimuler les discussions, certaines idées ont déjà été formulées par Robert Ménard, et elles font déjà beaucoup parler d'elles. «Oz ta droite», le mouvement citoyen initié par le biterrois, aura du grain à moudre. 

Au niveau sociétal, la «répression effective du racisme anti-blanc», l'abolition de la loi Gayssot, l'abrogation du mariage homosexuel, «l'interdiction de la propagande en faveur de l'homosexualité et la théorie du genre» et l'instauration de la préférence nationale pour l'accès aux logements sociaux sont données comme propositions pour conquérir l'électorat conservateur. 

Au niveau judiciaire, le maire de Béziers souhaite un renforcement de l'arsenal répressif, avec l'instauration de la perpétuité réelle pour les crimes les plus graves, la suspension du versement des allocations pour les familles de délinquants récidivistes, l'engagement personnel de la responsabilité des juges en cas de nouveau crime commis dans les cinq ans après une libération anticipée, ou encore la remise en service des maisons de correction pour les mineurs font parties des idées mises sur la table.

L'ancien directeur de Reporters sans frontières tient aussi à mettre en place des réformes dans son ancien secteur d'activité en publiant par exemple le salaire des journalistes présentateurs et animateurs de l'audiovisuel, mais aussi en touchant les médias au portefeuille en les coupant de la manne publique des aides directes et indirectes (s'élevant au total à 2,5 milliards d'euros), ou encore en taxant leurs revenus publicitaires pour financer les médias alternatifs.

Au niveau économique, les mesures suggérées sont avant-tout libérales, avec notamment la suppression de l'ISF, l'instauration de la retraite à 65 ans, la fin des 35h ou encore une hausse de la TVA destinée à compenser une baisse des cotisations salariales.


«Réfléchir dans un cadre ouvert, libre et respectueux»

Ce «document de travail» servira de base de travail à certaines tables rondes qui se tiendront notamment samedi, animées par des journalistes, chercheurs et autres intellectuels. Certaines personnalités politiques ont déjà annoncé qu'elles se rendraient sur place, dont Marion Maréchal le Pen et le candidat à la primaire des Républicains Jean-Frédéric Poisson. 


Interrogé par RT France à ce propos, celui-ci a affirmé «qu'en tant que député de la Nation» il se devait de se déplacer partout où il était invité. Le député des Yvelines estime «qu'on ne perd pas son temps» à «réfléchir dans un cadre ouvert, libre et respectueux, y compris d'un certain nombre de différences parfois profondes». Pour lui, «il y a un coup de fouet à donner aux familles politiques de la droite et du centre pour qu'elles assument ce qu'elles sont», à savoir des partis «conservateurs», au risque d'alimenter la «désaffection» des électeurs pour ces formations politiques.

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