France

Violence des manifestations : pour Jean-Luc Mélenchon, «au rythme où on va, quelqu'un va mourir»

Le candidat à l'élection présidentielle Jean-Luc Mélenchon a dénoncé les violences lors des dernières manifestations contre la loi travail entre policiers et manifestants, ce 1er mai, sur France 3.

«Au rythme où on va, quelqu'un va mourir parce que la violence est à chaque manifestation un peu plus élevée», a-t-il lancé, avant de poursuivre : «Nous n'avons aucune gloire à tirer du fait qu'un policier soit grièvement blessé par une pierre, aucune gloire. Ca me fait mal au cœur pour lui, comme pour le môme qui a perdu son œil», a détaillé le co-fondateur du Parti de gauche, se montrant soucieux de ne pas opposer policiers et manifestants.

«On doit dire d'abord "un policier qui frappe quelqu'un à terre ou qui tire quelqu'un par les cheveux ou qui fait un tir tendu, se déshonore". Mais, à l'inverse, les nôtres, en aucun cas ne doivent s'associer à cette violence», a-t-il ajouté.

«Une malveillance absolue du haut commandement de la police»

Jean-Luc Mélenchon, d'ores et déjà candidat à l'élection présidentielle de 2017, a évoqué «une malveillance absolue du haut commandement de la police», assurant ne pointer «du doigt que le ministre de l'Intérieur». «Ces hommes avec ces uniformes, ce sont des hommes qui obéissent [...] mais quand [...] vous barrez un pont et que vous permettez aux casseurs d'être tranquilles pendant au moins un quart d'heure, alors vous permettez de manière délibérée la violence», a-t-il estimé.

Comme l'avait fait le Parti de gauche samedi, il a demandé au ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve de «rappeler les règles : pas de tirs tendus, pas d'utilisation de flash ball pendant les manifestations, pas de présence de la BAC (brigade anti-criminalité) pendant les manifestations, la BAC n'est ni équipée ni organisée pour ça».

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