Des projectiles tels que des pierres, des pétards, des feux d'artifice, des détritus et de la peinture, ont été lancés en direction des forces de l'ordre, qui étaient venues en nombre pour encadrer la manifestation du 1er mai dans la capitale.
Les CRS ont fait usage de gaz lacrymogène et de grenades de dés-encerclement pour disperser certains manifestants particulièrement hostiles.
Ils ont par ailleurs chargé les casseurs à plusieurs reprises.
Les manifestants, qui ont démarré de la place de la Bastille pour rejoindre celle de la Nation, ont été bloqués durant près d'une heure par la police, avant de pouvoir finalement reprendre leur route.
Des slogans contre les violences policières se sont par ailleurs mêlés aux revendications contre la loi Travail.
Lire aussi : Loi Travail : Retour sur des violences sans précédent à Paris et en province
Si les scènes rappellent les violences qui ont eu lieu dans les manifestations contre la loi Travail ces derniers jours, les affrontements ont cette fois été plus sporadiques, contrastant avec des périodes de calme.
Le soir du 1er mai, la police a dispersé des manifestants après environ une demi-heure de violents affrontements.
Les protestataires jetaient des pierres et des pavés sur les CRS qui ont répondu par des tirs de gaz lacrymogènes en quantité impressionnante. En quelques minutes, la police est parvenue à les disperser et à vider la place de la Nation de ses occupants.
Alors que les incidents se sont succédés dans les manifestations françaises ces dernières semaines, Manuel Valls a prévenu le 1er mai que le gouvernement répondrait «avec la plus grande détermination face aux casseurs que je ne confonds évidemment pas avec les manifestants. Chacun doit prendre ses responsabilités quand on organise une manifestation», a-t-il expliqué, alors qu’il se trouvait en visite en Nouvelle-Calédonie.
«Le droit de manifester est un droit constitutionnel. Il faut pleinement le respecter mais il ne doit pas être dévoyé. Les attaques, les violences que les forces de l'ordre ont subies, les mises en causes du travail des forces de l'ordre ne sont pas admissibles», a-t-il ajouté avant de conclure : «Je demande à chacun de respecter le travail des forces de l'ordre.»
Dix-huit personnes ont été interpellées partout en France, annoncé Bernard Cazeneuve dans un communiqué, ajoutant que les défilés se sont généralement déroulés «dans de bonnes conditions».
Evoquant les échauffourées de la place de la Nation, le ministre de l'Intérieur a parlé d'«incidents inacceptables provoqués par une minorité marginale et violente» à l'issue desquels un policier et un manifestant ont été légèrement blessés.
Notre correspondant présent au sein du cortège a néanmoins constaté plusieurs blessés parmi les manifestants.
Dans son texte, Bernard Cazeneuve «félicite les policiers et les gendarmes qui, une fois de plus, ont fait preuve du sang-froid nécessaire et témoigne d'une grande maîtrise qui a permis de garantir la sécurité des défilés». Il remercie également «ceux des organisateurs qui ont su déployer des services d'ordre adaptés».