La France de tous les possibles mais pas de tous les succès. Pierre Gattaz est en train de subir un véritable camouflet littéraire. Le Canard Enchaîné a révélé mercredi l’ampleur du désastre. Sorti le 25 mars, le livre se serait écoulé à 25 exemplaires durant ses deux premières semaines dans les rayons. Pourtant, Pierre Gattaz avait eu droit à une belle promotion. Plateaux de télévision et studios de radio se sont succédés pour accueillir le patron des patrons. Pierre Gattaz a même eu droit à son fauteuil dans la grand-messe du service public, On n’est pas couché.
L'éditeur dément
Le Medef est une des cibles privilégiées de la contestation contre la loi Travail. La semaine dernière, des manifestants de «Nuit Debout» ont tenté d'attaquer le siège de l'organisation patronale à coups de tomates. Mais des dizaines de CRS avaient empêché les manifestants de s'en approcher.
Son éditeur a réagi et a annoncé des chiffres huit fois plus élevés. Il parle d'au moins... 200 ventes. Pas de quoi faire trembler les rayons des librairies.
L’échec retentissant du livre résonne d’un écho ironique. Dans ses pages, les quelques lecteurs trouveront une dénonciation de la CGT ou de FO, ces «marchands de malheur». Pierre Gattaz parle de la France comme d’un pays qui peut devenir «la terre de tous les possibles». Visiblement pas pour tout le monde.