Les dépenses de fonctionnement du camp de migrants de Grande-Synthe, près de Dunkerque (Nord), vont être financées en totalité ou presque par l’Etat, a annoncé lundi le maire écologiste de la ville, qui les a pour l'heure estimées «entre 3,5 et 4 millions d'euros par an».
«Il y a une estimation du coût entre 3,5 et 4 millions par an, mais un mois de fonctionnement va permettre d'affiner» le montant, a déclaré Damien Carême, maire EELV de Grande-Synthe, lors d'une conférence de presse. En revanche, l’Etat ne devrait pas prendre en charge les près de 3 millions d'euros d'investissements réalisés initialement par Médecins sans frontières (MSF) et la communauté de communes pour la construction de ce nouveau camp aux normes internationales constitué d'abris en bois, qui vient se substituer au camp insalubre du «Basroch».
Le plus récent décompte officiel a fait état de 1 276 migrants vivant dans ce camp installé en bordure d'autoroute, à l'initiative du maire et ouvert le 7 mars. De son côté, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a annoncé au maire cette décision de prise en charge à l'issue d'une rencontre place Beauvau, le 31 mars.
Le financement de l’Etat concerne les dépenses de fonctionnement, à savoir notamment la «présence d'un encadrement 24 heures sur 24, le gardiennage, le nettoyage des sanitaires, la médiation sociale, la sécurité», a ajouté Damien Carême.
Dans l'ancien camp de Grande-Synthe, les migrants vivaient dans des conditions extrêmes et déplorables. Une trentaine de toilettes et deux points d’eau potables pour plus de 2 500 personnes.