Souvent qualifiée de «base arrière du djihadisme», la commune belge de Molenbeek a servi de point d’ancrage ou de passage à plusieurs terroristes impliqués dans les attentats meurtriers qui ont frappé Paris le 13 novembre et Bruxelles le 22 mars, faisant plusieurs dizaines de morts.
Ainsi, une étude Oxoda pour iTélé a révélé que 87% des sondés ont répondu par l'affirmative à la question de savoir s’ils trouvaient qu’il existait en France de nombreuses villes qui ressemblent à Molenbeek, la commune d'où sont originaires certains des terroristes des attentats de Bruxelles et de Paris.
A la question «Molenbeek est une commune belge d'où sont originaires certains des terroristes des attentats de Bruxelles et Paris – pensez-vous qu'il existe aussi en France de nombreuses villes qui ressemblent à Molenbeek?», 87% des sondés ont répondu par l'affirmative. Une opinion aussi bien partagée par les sympathisants de droite (96%) que par les sympathisants de gauche (81%).
Quant au propos des hommes et femmes politiques français faisant un lien entre des villes et des quartiers français et la commune belge, 66% des interrogé ont trouvé «raisonnable» cette comparaison, ce parallèle permettant une meilleure prise de conscience du danger.
A noter, 81% des sympathisants de droite partagent cet avis contre seulement 54% des sympathisants de gauche. 33% des personnes interrogées ont cependant validé le fait que tenir ce type de propos revenait à «attiser inutilement les peurs».
C'est dans la commune de Molenbeek (environ 100 000 habitants) que Salah Abdeslam, le 10e homme des attentats parisiens, a été arrêté le 18 mars après une cavale de plus de quatre mois. L'enquête sur les attaques de Bruxelles du 22 mars a montré qu'un même réseau franco-belge était responsable des attentats de novembre à Paris et de mars en Belgique.
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