Des vigiles, des physionomistes et des détecteurs de métaux sont prévus pour assurer au mieux la sécurité des participants. En 40 années d'existence, le marathon de Paris n'a été annulé qu'à une seule reprise, en 1991, en raison de la guerre du Golfe.
Cette fois, l'annulation n'a pas été envisagée, selon les organisateurs, malgré la menace terroriste : «Non, à aucun moment il n'a été question d'annuler le marathon, comme à un aucun moment il n'a été question d'annuler l'Euro-2016 de football ou le Tour de France. La question ne se pose pas», a asséné Yann Le Moenner, directeur général du groupe Amaury sport organisation (ASO), organisateur de la course.
Dimanche, près de 50 000 participants (57 000 inscrits) sont attendus sur les 42,195 km d'un parcours qui traverse Paris d'est en ouest, entre le Bois de Boulogne et le Bois de Vincennes. De nombreux spectateurs et familles de participants, soit des dizaines d'autres milliers de personne, sont également attendus le long des routes empruntées.
Un dispositif de sécurité impressionnant
Les responsables de l'épreuve, en lien étroit avec la préfecture de Police de Paris, en charge de la sécurité, ont concocté un dispositif de sécurité «considérablement renforcé». «Nous ne pouvons pas en dire beaucoup plus car nous avons pris l'engagement de ne pas dévoiler les détails du dispositif, la confidentialité en assure toute l'efficacité», a expliqué Edouard Cassignol, directeur du marathon.
«Nous avons augmenté significativement le nombre de vigiles de sécurité, nous avons renforcé les fouilles de bagages, à la fois en termes de ressources et de matériaux puisque les personnels seront équipés de détecteurs de métaux. Nous avons aussi prévu des physionomistes, des personnes formées pour détecter tous les comportements anormaux, et enfin nous avons briefé nos presque 3 000 bénévoles sur le fait d'être vigilant le jour J», a-t-il annoncé.
Les fouilles des bagages vont également être renforcées dans les sas de départ de la course, même si seuls 30% des coureurs viennent avec un sac.
Le souvenir de Boston dans les mémoires
En avril 2013, le marathon de Boston a été visé par un double attentat qui avait fait trois morts et 264 blessés. Deux explosions criminelles s’étaient produites, à 12 secondes d'intervalle, près de la ligne d’arrivée. Dzhokhar Tsarnaev, qui a été arrêté et inculpé en lien avec les attentats de Boston, a été reconnu coupable de tous les 30 chefs d'inculpation retenus à son encontre. Le verdict de culpabilité signifie qu’il risque la peine de mort.