France

Réforme des règles de la présidentielle : une pétition récolte des milliers de signatures

Le projet de loi en question vise à supprimer l'égalité du temps de parole et à rendre publics les parrainages obtenus par les candidats. Pour le moment ce projet de loi n'a pas été adopté et plusieurs élus s'y opposent fermement.

Une pétition contre ce projet de modernisation des règles de l'élection présidentielle été mise en ligne il y a quelques jours et a déjà récolté plus de 10 000 signatures. Dans le manifeste publié contre ce projet, on peut lire : «Il faut agir ! Nous pouvons dire NON. Un non constructif qui propose une autre société et une autre élection présidentielle.» 

Les Français ne cessent de faire part de leur envie de voter pour des candidats hors des partis politiques, comme le révèle un récent sondage de l'Institut Odoxa pour Le Parisien : «88 % estiment que notre monde politique souffre d’un manque de renouvellement de son personnel. Et ils sont 56 % à espérer — loin devant tous les autres vœux "politiques" — que cet appel d’air se produise enfin en 2016 ! Ce qui n’est visiblement pas à l’ordre du jour, si l’on en juge par le casting probable — identique à celui de 2012 — de la prochaine présidentielle.» Cette pétition sera remise à six députés avant le 5 avril, date du vote définitif du projet de loi. 

Les opposants à la réforme critiquent surtout la suppression de l'égalité du temps de parole. Avec ce projet de loi, on parlera de «principe d'équité» à la place de l'actuelle «règle d'égalité» des temps de parole des candidats pendant la période dite «intermédiaire», allant de la publication de la liste des candidats au démarrage de la campagne officielle. Les deux semaines avant le premier tour, l'égalité continuerait à s'appliquer.

Il reviendrait au CSA de veiller à ce «traitement équitable» tenant compte notamment de la «représentativité» de chaque candidat (par les sondages et résultats aux précédentes élections) et de sa «contribution à l'animation du débat électoral».

Les députés socialistes ont proposé cette loi durant le mois de novembre dernier. Elle fait depuis la navette entre l'Assemblée nationale et le Sénat, mais les deux institutions n'arrivent pas à se mettre d'accord. Elle sera de nouveau étudiée par les sénateurs le 31 mars prochain, avant d’être définitivement adoptée par l’Assemblée le 5 avril prochain.