Il s'exprimait lors du «Grand Rendez-vous Europe 1-Le Monde-itélé». Alors que sa commission des Lois a modifié le texte de l'Assemblée pour réserver la déchéance de nationalité aux binationaux et éviter l'apatridie, le président de la haute assemblée a affirmé que «le Sénat ne veut pas bloquer», mais «il va falloir trouver un texte de synthèse» avec l'Assemblée. Le rôle du Sénat n'est pas d'être «arbitre entre les courants du PS», a-t-il ironisé, à trois jours des débats dans l'hémicycle.
«Je souhaite que nous sortions avec un texte du Sénat et qu'ensuite nous engagions le dialogue avec l'Assemblée et le gouvernement», a ajouté cet élu des Yvelines, précisant s'être entretenu du sujet avec François Hollande «il y a 48 heures».
«Si nous ne devions pas aboutir (à un accord), il vaudrait mieux cesser la procédure»
Disant souhaiter «que le Parlement fonctionne, surtout sur un sujet constitutionnel», le président du Sénat a martelé que, si «on touche à la Constitution», ce n'est pas pour faire «un coup», et «si nous ne devions pas aboutir (à un accord), il vaudrait mieux cesser la procédure».
Interrogé sur la réforme du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), que François Hollande a souhaité ajouter au menu des textes de révision constitutionnelle, le président du Sénat a répondu: «si, à l'Assemblée nationale, on vote le texte voté par le Sénat en 2013, qui prévoit un avis conforme du CSM pour les nominations au parquet, je ne vois pas comment le Sénat pourrait se déjuger».
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