«On prépare un texte (...) qui n'est pas encore connu (...) il va être présenté au Conseil des ministres le 24 mars c'est sur ce texte que le Parlement aura à se prononcer. L'idée n'est pas de retirer ce qui n'a pas encore été adopté, présenté», a-t-il affirmé lors d'une visite d'entreprise en Seine-et-Marne suivie d'une table ronde.
«La loi peut être améliorée, il y a forcément des éclaircissements à donner, des corrections à établir par rapport à ce qui pouvait être mis dans une première intention» a-t-il expliqué, avant d'ajouté que «si une concertation a été engagée à ma demande, c'est bien pour apporter tous les éclaircissements, toutes les précisions, lever des inquiétudes, améliorer encore le dispositif pour permettre de convaincre tout en en gardant l'esprit». Interrogé sur la taxation des CDD, il a répondu: «taxer les CDD, ce n'est pas dans le texte aujourd'hui».
«Il faut répondre aux inquiétudes», a-t-il répété. La jeunesse, «c'était ma priorité et elle ne changera pas», a-t-il dit. «Jusqu'à la fin du quinquennat, la jeunesse aura autant qu'il est possible des ressources qui seront dégagées pour elle, parce qu'elle est notre avenir».
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Mercredi 9 mars, étudiants, lycéens et syndicats de salariés ont défilé à travers la France contre le projet de réforme du droit du travail proposé par le gouvernement et porté par Myriam El Khomri, ministre du Travail.
Ils voulaient le retrait pur et simple de la loi. Tous sont unanime, le projet de loi présenté par le gouvernement constitue une menaces des acquis sociaux des salariés. Selon un dernier bilan émis par le ministère de l'Intérieur et la préfecture de police, 224 000 manifestants ont manifesté à travers la France contre la loi travail. Du côté des syndicats, on annonce 400 000 à 500 000 personnes ayant battu le pavé. Une nouvelle manifestation est prévue le 17 mars prochain ainsi que le 31 mars si le texte n'est pas retiré.
L'un des points que les syndicats rejettent : les modalités de licenciement. En cas d'adoption du projet de réforme, les entreprises pourront licencier en cas de baisse des commandes ou du chiffre d’affaires pendant quatre trimestres de suite, de baisse de la compétitivité ou encore de mutations technologiques.
Lancée le 19 février par des militants associatifs et des syndicalistes, une pétition en ligne contre le projet de loi El Khomri sur la réforme du droit du travail avait dépassé le cap d'un million de signatures au soir du 4 mars.