France

Viols d'enfants réfugiés à Calais : les volontaires tirent la sonette d'alarme

Alors que des milliers d’enfants de réfugiés livrés à eux-mêmes ont disparu à travers toute l’Europe, la protection des plus vulnérables est la préoccupation centrale de différentes associations, y compris dans la Jungle de Calais.

Sept garçons, âgés de 14 à 16 ans, auraient été traités par des volontaires médicaux après avoir été victimes d’agressions sexuelles au cours des six derniers mois dans la Jungle à Calais, rapporte le quotidien britannique The Daily Mail.

Après un nouveau cas, qui serait survenu ces derniers jours, des militants tentent d’alerter l’opinion sur la problématique de ces milliers de jeunes migrants orphelins qui sont en proie à tous les types d'abus.

La situation semble particulièrement inquiétante à Calais, où sont entassées plus de 3 800 personnes qui ont l'espoir de gagner la Grande-Bretagne.

Un volontaire travaillant sur place a ainsi déclaré au journal britannique The Independent : «Si j’emmenais l’un des garçons à la police et que je disais : "Je suis un des médecins et je sais que ce garçon a été abusé sexuellement", je peux garantir que les agents hausseraient les épaules et continueraient leur conversation».

Un porte-parole de l’organisation Save The Children, qui tente de s’attaquer à cette problématique, a déclaré : «Nous savons que les enfants non-accompagnés, qui sont plus de 400 dans le camp et des milliers répartis sur tout le continent, sont les plus vulnérables des vulnérables.»

«Ils font face à l’exploitation sous différentes formes, y compris l’exploitation sexuelle, souvent dans les mains de gangs criminels. Save The Children l’a constaté en Italie, en Grèce et, malheureusement, à Calais aussi», ajoute le travailleur humanitaire.

Fin janvier, la police européenne Europol évoquait le chiffre d’au moins 10 000 enfants livrés à eux-mêmes sur le continent et dont on a complètement perdu la trace.

Il y a quelques jours, la démolition de la partie sud de la Jungle, qui devrait durer plus d’un mois, a débuté sans que l'on sache pour l'instant ce qu'il adviendra du reste du camp et de ses habitants. 

En savoir plus : Calais : les migrants désertent le sud de la Jungle et trouvent refuge... dans la partie nord