L'enquête a été ouverte le 4 mars, signalé par les victimes d'un religieux qui a mis en cause plusieurs responsables du diocèse de Lyon, parmi lesquels le cardinal Philippe Barbarin, qu'elles accusent de ne pas avoir dénoncé à la justice les agissements passés de ce prêtre.
Selon nos confrères de l'AFP, le cardinal Philippe Barbarin ne serait néanmoins pas visé directement.
Soupçonné d'agressions sexuelles sur de jeunes scouts il y a plus de 25 ans, le prêtre Bernard Preynat, qui a quitté ses paroisses du Roannais fin août 2015 après avoir été relevé de ses fonctions par le diocèse, a été mis en examen le 27 janvier après avoir reconnu les faits.
Il a également été placé sous le statut de témoin assisté pour des viols qu'il a avoués en garde à vue.
Selon son avocat, Me Frédéric Doyez, le père Bernard Preynat, aujourd'hui septuagénaire, a déclaré devant le juge «que les faits étaient connus par les autorités ecclésiastiques depuis 1991», date à laquelle il avait été écarté du groupe scout indépendant qu'il encadrait depuis près de 20 ans.
Aucun nouveau fait délictueux postérieur à 1991 visant le père Preynat n'a été signalé.
L'association de victimes «La parole Libérée» dénonce «l'omerta» qui aurait profité au religieux pendant des décennies et critique vivement la gestion des agissements de ce prêtre par les autorités diocésaines depuis 25 ans.
Dans un entretien accordé au quotidien La Croix, le 11 février, le cardinal Philippe Barbarin a déclaré avoir été mis au courant de «comportements» de ce prêtre «vers 2007-2008».
«Une personne qui avait grandi à Sainte-Foy-lès-Lyon m’a parlé des comportements du Père Preynat, vers 2007-2008. J’ai alors pris rendez-vous avec lui pour lui demander si, depuis 1991, il s’était passé la moindre chose. Lui m’a alors assuré : "Absolument rien, j’ai été complètement ébouillanté par cette affaire"», a indiqué l'archevêque de Lyon à propos de ce religieux.