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Pour un prêtre italien, la pédophilie «peut se comprendre», contrairement à l'homosexualité

Immédiatement suspendu de ses fonctions, un prêtre du Nord de l'Italie a expliqué en direct à la télévision que selon lui, l’homosexualité était plus grave que la pédophilie.

En direct, il vaut parfois mieux se taire. Un prêtre italien l’a appris à ses dépens. Lors d'un entretien télévisé, ce dernier a déclaré «pouvoir comprendre la pédophilie, mais pas les gays», ce qui lui a valu d'être suspendu de son église du nord de l’Italie.

Il considère en effet que, si la pédophilie est un péché, il «doit être accepté» alors que l’homosexualité est une «maladie». Appelé à s’expliquer, Gino Flaim en a finalement remis une couche. Si la pédophilie peut se concevoir, c’est que «malheureusement, il y a des enfants qui cherchent de l’affection car ils ne la trouvent pas à la maison». A la suite de ces propos, le prêtre a aussitôt été suspendu de ses fonctions au sein de l’église de Trente.

Ses commentaires interviennent dans un contexte tendu en Italie quant à la position de l’Eglise sur l’homosexualité. Gino Flaim faisait, lors de son intervention télévisée, référence à la rumeur, en Italie, selon laquelle le Vatican envoie des prêtres homosexuels dans un monastère du Nord de l’Italie pour «être guéris». Selon un ancien prêtre, homosexuel, ce monastère situé à Trente abriterait des prêtres toxicomanes, alcooliques, pédophiles ou ceux qui souffrent de «tendances sexuelles inappropriées».

Samedi, toujours pour dénoncer le traitement de l’homosexualité par l'Eglise, le prêtre polonais Krysztof Olaf Charamsa a fait son coming-out et dénoncé «une homophobie institutionnalisée» au sein du clergé.