Quelques heures après la décision de repousser la destruction de la zone sud du campement, les migrants ont décidé par centaines de monter dans les camions empruntant la navette du tunnel sous la Manche, avant de finalement être repoussés par la police, qui a dû faire usage de gaz lacrymogènes.
Un porte-parole de la police a confirmé que des agents avaient utilisé leurs matraques et des gaz pour contenir les migrants, dont certains ont essayé d’entrer dans le tunnel afin de rallier la Grande-Bretagne. Selon lui : «Des mesures ont été prises pour les repousser, il n’y a eu aucune intrusion répertoriée dans le tunnel. Les membres du groupe ont été dispersés de la zone très tôt ce matin.»
Gilles Debove, porte-parole de SGP-Police-FO, qui réclame que la zone de Calais soit classée zone de sécurité prioritaire, a déclaré : «Nous les avons escortés pour éviter notamment les dégradations dans la ville comme cela a pu se passer d'autres fois.»
Plusieurs citoyens ont donc filmé les images impressionnantes du flot de migrants repartant bredouilles, marchant dans les rues de Calais, en criant «UK, UK !».
L'arrêté d'expulsion d'une partie du camp de migrants de Calais, a finalement été validé par le tribunal administratif en fin de journée.
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