France

Plusieurs milliers de Corses défilent à Bastia dans une manifestation sous tension (VIDEO)

Le 20 février, plusieurs milliers de personnes ont défilé dans le calme derrière une banderole «Ghjustizia per Maxime» (« Justice pour Maxime») à Bastia, une semaine après les incidents qui ont suivi le match Reims-Bastia.

A l'appel du club de supporters bastias, le cortège composé de beaucoup de jeunes, est parti du Palais de justice de la villle et a emprunté le boulevard Paoli, la principale artère de Bastia, en direction de la préfecture, a constaté sur place un journaliste de l'AFP. «On n'oublie pas Rémi [Di Caro] qui a soutenu Maxime et qui paie pour cela», a déclaré Jean-Etienne Venturi, porte-parole de Bastia 1905, principal groupe de supporters du club .

Rémi Di Caro, 20 ans, a été condamné le 18 février à 10 mois de prison, dont 5 ferme, interpellé quelques instants après une manifestation qui avait dégénéré le 16 février à Corte, où se trouve l'Université de Corse. Des affrontements parfois violents ont opposé les manifestants aux forces de l'ordre depuis le 13 février et les incidents qui ont eu lieu à Reims, à Bastia et Corte.

En fin d'après-midi, les manifestants se sont dispersés sans qu'aucun incident n'ait eu lieu, malgré les craintes que suscitait le rassemblement, organisé à la fin d'une semaine émaillée de heurts violents entre manifestants et forces de l'ordre.

Le président du SC Bastia Pierre-Marie Geronimi, son vice-président, Pierre Molinelli, et cinq joueurs – le milieu Yannick Cahuzac, les défenseurs Gilles Cioni, François Modesto, Julian Palmieri, ainsi que le gardien Jean-Louis Leca – ont pris part au rassemblement devant la Palais de justice mais n'ont pas défilé par la suite, a constaté un journaliste de l'AFP. Prévu le 20 février, le match Bastia-Nantes a été reporté au 9 mars.

Le cortège, comprenait également de nombreux fans du SC Bastia, dont le principal club de supporters, Bastia 1905, et beaucoup d'étudiants, est parti du Palais de justice de la ville et a emprunté le boulevard Paoli, la principale artère de Bastia, avant de s'arrêter devant la mairie, a constaté un journaliste de l'AFP.

Le 13 février dernier, le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, avait accusé par voie de communiqué «des pseudo-supporters» du club corse d'agression envers les forces de l'ordre à Reims et à Bastia. Quelques instants après la rencontre, des échauffourées ont eu lieu à Reims au cours desquelles un supporter bastiais aurait perdu un œil après un tir de flashball, selon ses proches. Une thèse réfutée par le parquet de Reims, qui avait alors affirmé qu'une chute était à l'origine de cette blessure. 

Cet incident a déclenché le lendemain une vague de colère à Bastia, où des individus cagoulés ont décidé de se rassembler devant le commissariat de la ville. Ce rassemblement a, par la suite, rapidement dégénéré en affrontements avec les forces de l'ordre. Pendant près de trois heures, ces dernières ont été la cible de lancers de bombonnes de gaz dont certaines ont explosé. Aucun blessé n'a cependant été signalé lors de ces incidents.

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