«Les policiers viennent d’arrêter le général Piquemal, ancien patron de la légion étrangère», a annoncé sur son compte Twitter le correspondant de Canal+ Hugo Clément.
Au moins 20 autres manifestants ont également été interpellés, dont l'organisateur de la manifestation, le président du mouvement PEGIDA en France, Loïc Perdriel.
Dix personnes ont été placées en garde à vue. La préfecture n’était pas en mesure de préciser si le militaire en faisait partie.
La publication de cette nouvelle a immédiatement enflammé les réseaux sociaux, de nombreux internautes qualifiant cette arrestation d’«erreur stratégique» de la part du gouvernement.
Une centaine de partisans de Pegida se sont rassemblés ce samedi à Calais devant la gare, sous forte présence policière qui réclamait la dispersion du groupe de personnes.
Des slogans tels que «On est chez nous!» ou «journalistes collabos!» ont été entendus. Des gaz lacrymogènes ont été tirés pour disperser les manifestants.
Le général de Corps d'Armée Christian Piquemal, combattant d'élite à la tête de la légion étrangère de 1994 à 1999 a longtemps présidé l'Union nationale des parachutistes (UNP). Ce samedi, il a été un manifestant remarqué lors du rassemblement de Pegida (Patriotes européens contre l'islamisation de l'Occident) à Calais contre la présence des migrants.
Le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, avait pourtant décidé le 3 février d’interdire «toute manifestation susceptible de troubler l’ordre public à Calais», par peur de débordements lors du rassemblement.
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Le mouvement a cependant décidé de maintenir la manifestation, qui devait initialement rassembler de 800 à 1000 participants, selon les organisateurs. Dans un communiqué annonçant sa venue à Calais, le général Piquemal, a assuré que le rassemblement se fera «dans l’ordre, le calme et la discipline de "vieilles troupes"».
Les Antifa répliquent à Paris
Dans le même temps, un rassemblement antifasciste se déroule à Paris, à l’appel du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) et de l’union syndicale Solidaires. Les manifestants se mobilisent face à plusieurs manifestations organisées un peu partout en France par Pegida sous le slogan «Sauvons notre pays».
«Face à l’islamophobie, mobilisation !» lisait-on sur les bannières des manifestants aux Halles.
Les parisiens n’étaient pourtant pas nombreux à participer à la manifestation, qui n’a recueilli que quelques dizaines de participants.