Si la ministre a pointé du doigt la responsabilité du laboratoire français, elle n'a toutefois pas estimé que ces erreurs justifiaient «la suspension à titre conservatoire de l'autorisation de conduire les essais accordée au laboratoire Biotrial».
Les «manquements» mis en lumière par le nouveau rapport de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) concernent «la conduite de l’étude et (…) la gestion de la crise» a expliqué la ministre, en conférence de presse. En effet, les enquêteurs ont constaté «que le laboratoire ne s'est pas tenu suffisamment informé de l'état de santé du premier volontaire hospitalisé».
Biotrial a ainsi administré la molécule, qui s'est avérée fatale, à d’autres volontaires le 11 janvier, alors même qu’un volontaire de l'essai avait été hospitalisé la veille.
Le laboratoire aurait par ailleurs tardé à signaler l'incident aux autorités, révèle l'Igas.
Malgré les conclusions de l'enquête, révélées dans un rapport préliminaire soumis à la ministre, cette dernière a précisé que les «causes exactes» de l’accident n’avaient toujours pas été identifiées par les enquêteurs.
L’essai mené par Biotrial à Rennes en janvier, a conduit au décès d’un volontaire d’une quarantaine d’années et à cinq hospitalisations, dont quatre pour troubles neurologiques.
Le rapport sera soumis dans son intégralité à Marisol Touraine avant la fin du mois de mars.