France

Un «accident grave» lors d'un essai thérapeutique près de Rennes fait six victimes

Marisol Touraine a annoncé qu'un «accident grave» s'était produit lors d'un essai thérapeutique près de Rennes. Une personne en état de mort cérébrale, cinq autre hospitalisées. L'essai est interrompu, tous les volontaires ayant participé rappelés.

Pour l'instant la ministre ne souhaite pas donner plus d'informations sur ce sujet. Selon plusieurs médias, un patient serait dans un état de mort clinique et cinq autres seraient hospitalisés dans un état grave au CHU de Rennes. L'essai a été interrompu et tous les volontaires ayant participé rappelés, selon le ministère de la Santé.

90 personnes se sont vues administrer la molécule à doses variables. Un handicap «irréversible» est possible pour trois de ces cinq personnes hospitalisées, a déclaré le médecin-chef du pôle de neurosciences du CHU de Rennes, Pierre-Gilles Edan. La ministre a précisé que l'essai portait sur une molécule ne contenant pas de cannabis, ni d'extrait de cannabis, contrairement à ce qui avait été initialement indiqué.

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Le parquet de Rennes a ouvert une enquête en flagrance confiée à la direction interrégionale de la police judiciaire (DIPJ) de Rennes et à un service de gendarmerie spécialisé dans la santé (Oclaesp), pour blessures involontaires supérieures à trois mois. En parallèle une enquête a été ouverte au pôle santé publique du parquet de Paris.

Selon les informations de TF1, les premières hospitalisations ont commencé en début de semaine. La molécule qui serait responsable a été fournie par un laboratoire privé.

L’essai porterait sur un produit analgésique dans un centre de recherche agréé par le ministère de la Santé. Il s'agissait d'un essai mené sur un médicament pris par voie orale, en cours de développement par un laboratoire européen d'après le ministère de la Santé. Le test en était à la phase 1, c'est-à-dire sur des volontaires sains, «dans le but d'évaluer la sécurité d'emploi, la tolérance, les profils pharmacologiques de cette molécule», précise un communiqué du ministère.

Par ailleurs, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a décidé «de procéder à une inspection technique sur le site de réalisation de ces essais cliniques». 

Marisol Touraine s'est dite déterminée «à faire toute la lumière et à établir toutes les responsabilités sur cet accident dramatique».