France

«Casse-toi, pauvre con» : Nicolas Sarkozy fait son mea culpa sur les «erreurs» de son quinquennat

Ses excès de colère, ses vacances sur le yacht de Bolloré après son élection : l’ancien président regrette. Dans son livre «La France pour la vie» il s’excuse pour ses «erreurs» et pour ne pas avoir suffisamment réformé.

Nicolas Sarkozy le martèle depuis plusieurs mois maintenant :il a changé ! Lundi prochain sort «La France pour la vie», son livre dans lequel il concède ses faux pas en tant que Président. Il écrit regretter avoir «cédé à la colère» au Salon de l’agriculture et être parti en vacances sur un yacht tout de suite après son élection.

Sur l’affaire Bygmalion il le répète, «on aura sans doute du mal à le croire. C’est pourtant, je le jure, la stricte vérité : je ne connaissais rien de cette société jusqu’à ce que le scandale éclate». Dans cette histoire plusieurs de ses proches collaborateurs ont été mis en examen.

Concernant le fond, il concède : «je regrette d’avoir retardé des réformes qui auraient dû être engagées dès les premiers jours de mon quinquennat» comme «la baisse des charges» qui aurait dû être «plus immédiate et plus forte».  Il ajoute «j’aurais également dû aller au bout de deux sujets plutôt que de les contourner : les 35 heures et l’ISF». Autres erreurs : l’exonération fiscale des heures supplémentaires et le bouclier fiscal.

Outre ses confessions, Nicolas Sarkozy présente également ses propositions pour redresser la France. Il a d’ailleurs choisi de citer Confucius en modèle : «l’archer est un modèle pour le Sage. Quand il a manqué le milieu de la cible, il en cherche la cause en lui-même». Par ailleurs il assure, contrairement à sa promesse, qu’il ne reviendra pas sur la loi du mariage pour tous.

Mais attention, l’ancien président précise qu’il ne s’agit pas là d’une «déclaration de candidature à la prochaine élection présidentielle. Il est trop tôt» mais «tout dire avant le grand rendez-vous de 2017 pour tout faire après, telle est bien, me semble-t-il, la seule stratégie possible pour être à la hauteur des défis qui attendent la France».

Enfin il assure n’avoir «ni amertume, ni détestation envers ‘son’ successeur» François Hollande, «aucun compte à régler, aucune vengeance à assouvir».