Les réfugiés étaient priés de quitter leurs abris de fortune par les autorités françaises. Un nouveau centre d’accueil en «dur» a été aménagé. Il comprend 125 conteneurs de 12 places en préfabriqué qui peut loger 1 500 personnes. La jungle de Calais compte entre 4 000 et 6 000 réfugiés selon les chiffres de la préfecture et des associations sur place. Près de 2 500 personnes n’auront donc pas de solution immédiate de logement.
Certains d’entre-deux refusent d’ailleurs de quitter les lieux. «Nous, le peuple uni de la Jungle de Calais déclinons respectueusement la demande du gouvernement français de vouloir diminuer la taille du camp. Nous avons décidé de rester où nous sommes et nous résisterons pacifiquement aux plans du gouvernement de détruire nos maisons», ont déclaré, à l'issue d'une réunion ce lundi, des représentants des différents groupes ethniques représentés dans ce camp.
La préfecture souhaite installer une bande de 100 mètres autour des maisons pour en faire une zone déboisée pour permettre une meilleure visibilité aux forces de l’ordre afin d’éviter les intrusions des migrants sur l’autoroute.
De Sangatte à la jungle
Le nouveau camp de Grande-Synthe
Parallèlement à Calais, un nouveau camp près de Dunkerque est né. Ce dernier accueille entre 2 500 et 3 000 réfugiés, et ce dans des conditions plus déplorables encore que celles de la jungle de Calais.
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Pour le moment rien n’est en place, les réfugiés attendent que leurs tentes soient remplacées par des logements temporaires. Les organismes humanitaires qui travaillent dans le camp ont indiqué fortement s'inquiéter de la santé des réfugiés. Les fortes pluies de ces derniers jours ont fortement dégradées les conditions de vie à Grande-Synthe.
Selon Le Monde, «les plans sont faits, les entreprises dans les starting-blocks, les équipes de MSF sur le pont» pour créer un camp qui respectera de bonnes conditions sanitaires. Ce projet d’un coût d’1,5 millions d’euros selon le quotidien n’attend plus que le feu vert du ministère de l’Intérieur. Delphine Visentin, responsable MSF explique qu’elle souhaite un «anti-calais».