France

Paris, critiqué par Londres avant d’avoir construit son premier centre pour réfugies depuis 13 ans

Un député britannique s’inquiète de la possible augmentation du nombre de migrants cherchant à entrer au Royaume-Uni que provoquera, en France, la construction d’un nouveau centre d’accueil pour les réfugiés.

Le centre pour les futurs demandeurs d’asile devrait être construit non loin de Dunkerque, dans la ville de Grande-Synthe, où existe déjà un camp de réfugiés tristement célèbre pour ses conditions sanitaires déplorables. Ce centre devrait pouvoir héberger quelque 3 000 personnes.

Le gouvernement français dépensera environ 1,5 million d’euros pour sa construction de ce qui sera le premier camp de réfugiés officiel depuis la fermeture du camp de Sangatte en 2002, dans le Nord-Pas-de-Calais.

Cependant tout le monde ne se félicite pas de la construction de ce futur camp qui permettra de faciliter la vie de plusieurs milliers de migrants. Ainsi, un parlementaire britannique conservateur, Tim Loughton, a confié au Daily Telegraph que ce centre pourrait provoquer une augmentation du flux de migrants en Grande Bretagne.

«C’est une initiative vraiment inutile de la part de la France à tous le niveaux. S’ils examinent vraiment la question de réfugiés, le centre doit être à leur point d’arrivée [dans l’UE] plutôt qu’à leur point de départ vers Royaume-Uni où ils n’ont aucun droit de résidence», a déclaré Tim Loughton. Selon lui, ce centre servira de «signal inutile» pour les gens qui pensent que «les rues de Grande-Bretagne sont pavées d’or».

Selon le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, 265 000 réfugiés et 53 000 demandeurs d’asile habitent en France. Un quart d’entre eux sont des enfants. Le camp de la Jungle de Calais abrite environ 6 000 réfugiés et le camp de Grande-Synthe en héberge plus de 2 500 personnes. Dans ces deux camps, les conditions de vie restent toutefois extrêmes.

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