Pour les manifestants la troupe des danseurs de la Batsheva Dance Company, une célèbre compagnie israélienne basée à Tel Aviv et se produisant sur les scènes du monde entier, «fait partie intégrante du dispositif de propagande visant à occulter la réalité des agissements criminels d’Israël à l’encontre du peuple palestinien : vols de terre, démolitions de maisons, massacres, arrestations par milliers et torture systématique, y compris des enfants».
Lire aussi : Gilles-William Goldnadel : «Israël est la tête de turc de l’Europe !»
La manifestation a réunit quelques dizaines de personnes devant l'Opéra, sous bonne garde policière afin d'éviter tout débordement.
Lire aussi : Israël souhaite refuser aux partisans du boycott l'entrée sur son territoire
Néanmoins, certains militants ont réussit à pénétrer dans l'Opéra, où se trouvait l’ambassadrice d’Israël en France Aliza Bin Noun, et y ont déployé des drapeaux palestiniens afin de notamment dénoncer le fait que depuis sa création en 1964, la compagnie Batsheva n'aurait pas recruté un seul danseur israélien d'origine arabe.
Les militants pro-palestiniens ont scandé plusieurs slogans avant le démarrage du spectacle comme : «Une troupe raciste dans à l'Opéra Garnier», «On ne danse pas avec l'apartheid» ou encore «Israël assassin, la Palestine vaincra», avant d’être évacués par le service de sécurité et d’accuser l’Opéra de «complicité avec les sionistes colonisateurs».
Le B’nai B’rith, l’organisation maçonnique juive, a comparé qualifié l’action des militants pro-palestiniens de «profanation de ce lieu de culture», la comparant aux actes de l’État islamique «qui par haine de l’autre, cible des sites historiques de l’humanité». Les maçons ont affirmé que «cette haine antisioniste, aux relents antisémites, s’est donc attaquée mardi 5 janvier à Paris, avec la même violence et le même dénigrement mensonger, à la culture comme aux intérêts économiques, scientifiques ou sportifs d’Israël».
Dans son communiqué, l'organisation communautaire demande «avec insistance aux autorités de la République de prendre toutes les mesures nécessaires pour mettre fin à ces appels à la haine et au boycott».
Lire aussi : Me Comte, Avocat de BDS à RT : «Nous vivons une période noire de la liberté d'expression en France»