Toute la classe politique s’exprime et se positionne dans ce débat, le projet de la loi constitutionnelle sera soumis à l’Assemblée nationale le 3 février prochain.
Cette mesure de déchéance de nationalité concernerait environ 1,5 millions de binationaux en France selon les chiffres de l’organisme public de recherche.
A l'étranger aussi la gauche se montre irritée. Le journal marxiste italien Il Manifesto n'hésite pas à comparer le président de la République à Jean Marie Le Pen.
Quels sont les arguments pour et contre ?
Une proposition qui divise la classe politique
La déchéance de nationalité est une proposition très controversée. Dans un premier temps elle avait été évoquée par Nicolas Sarkozy en 2010, il proposait alors qu'elle s'applique «à toute personne d'origine étrangère qui aurait volontairement porté atteinte à la vie d'un policier, d'un gendarme ou de toute personne dépositaire de l'autorité publique.»
Aujourd'hui cette idée est reprise par François Hollande, qui d'ailleurs la fustigeait à l'époque. Mais il prend le risque de ce mettre une partie de sa famille politique à dos, qui l'accuse de populisme et de manœuvres électorales dangereuses.
Jean-Marc Ayrault , député PS et ancien Premier ministre
Arnaud Montebourg, ancien ministre PS
Anne Hidalgo, maire PS de Paris
Aurélie Filippetti, députée PS et ancienne ministre
Cécile Duflot, députée EELV et Daniel Cohn-Bendit, ancien élu EELV, ou encore Julien Dray l'ancien-député PS et Benoit Hamon député et ancien ministre PS se sont également exprimés contre la déchéance de nationalité.
Plus étonnant, Patrick Devedjan, député les Républicains des Hauts-de-Seine s'est dit opposé à cette mesure.
Les pour :
Thierry Mariani député Les Républicains,
Nicolas Dupont-Aignan
Florian Philippot, vice-président du Front national
Bruno Retailleau, chef du groupe Les Républicains au Sénat