France

Affaire Nicolas Sarkozy : la demande de mise en liberté de l’ancien président français acceptée

La demande de mise en liberté de l'ancien président français Nicolas Sarkozy, accusé de complot criminel dans l'affaire du financement illégal de sa campagne électorale de 2007 par les autorités libyennes, a été acceptée. La Cour a décidé d’un contrôle judiciaire pour l’ex-président, incluant l’interdiction de quitter le pays.

Le 10 novembre, la Cour d'appel de Paris a approuvé la demande de libération provisoire de l'ancien président français Nicolas Sarkozy, qui avait été accusé de complot criminel dans l'affaire du financement illégal de sa campagne électorale de 2007 par les autorités libyennes, estimant qu'il n'y avait pas « de risque de dissimulation de preuves, de pression, de risque de concertation ».

L'ancien président français sera désormais soumis à un contrôle judiciaire, qui comprend l'interdiction de quitter la France. La Cour d’appel a également décidé d'interdire à Nicolas Sarkozy de contacter le ministre de la Justice du pays, Gérald Darmanin.

L’avocat de l’ex-président, Christophe Ingrain, a qualifié l’arrêt de la Cour d’appel de Paris d’« application normale du droit du code de procédure pénale ». « La prochaine étape est le procès en appel. Notre travail, à Nicolas Sarkozy et à nous, est de préparer cette audience d’appel », a-t-il déclaré aux journalistes.

L'ancien président de la République devrait être libéré aujourd'hui, le 10 novembre. Selon BFMTV, le procès en appel de Nicolas Sarkozy dans l'affaire du financement libyen de sa campagne présidentielle devrait commencer en mars 2026.

Décision « juste et digne », selon Laurent Wauquiez

Sur fond de l'approbation par la Cour de la demande de la défense, le fils de Nicolas Sarkozy, Louis, a écrit sur X « vive la liberté » avec une photo de lui, petit, et de son père. Laurent Wauquiez, chef de file des députés Les Républicains, a pour sa part qualifié la décision de la Cour de « juste et digne ».

Nicolas Sarkozy, incarcéré depuis vingt jours à la prison de la Santé après sa condamnation pour financement par la Libye de sa campagne présidentielle, a été condamné à cinq ans de prison ferme le 25 septembre. Il a été détenu à l’isolement pour des raisons de sécurité, une période décrite par l’ex-président comme un « cauchemar ». « J’ai répondu scrupuleusement à toutes les convocations. Je n’avais pas imaginé attendre 70 ans pour connaître la prison. Cette épreuve m’a été imposée, je l’ai vécue. C’est dur, c’est très dur », a-t-il déclaré à propos de son incarcération, le 10 novembre, par visioconférence, lors de son procès.

Nicolas Sarkozy a été incarcéré moins d'un mois après sa condamnation, le 21 octobre. Cette détention sans précédent de l'ancien président a suscité de vifs débats. Nicolas Sarkozy lui-même a dénoncé une condamnation « injuste » et a critiqué la décision d’exécution provisoire, qui l’a rendu incarcérable immédiatement, malgré son appel. « Aucun élément ne la justifie. Il y a juste la volonté d’humiliation », a-t-il affirmé.