France

Budget 2026 : le Parti socialiste entend réintroduire la taxe Zucman par amendement

Le Premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, a déclaré ce 15 octobre que son parti pourrait réintroduire la taxe Zucman dans le projet de budget 2026 via un amendement. Dans la foulée, Marine Le Pen a prévenu que ses députés s’opposeraient à cette mesure fiscale.

Le Parti socialiste (PS) n’a pas renoncé à l’introduction de la taxe dite « Zucman », du nom de l’économiste qui l’a inspirée.

« Oui bien sûr », a assuré le Premier secrétaire du PS ce 15 octobre, alors qu’il était interrogé sur le plateau de BFM/RMC sur une éventuelle réintroduction par amendement de ce prélèvement. Énième tour de vis fiscal en France, cette taxe « permettrait de récolter 15 milliards d’euros sur les milliardaires », selon les propos du député de Seine-et-Marne. « Nous verrons à ce moment-là qui est pour et qui est contre », a-t-il ajouté.

« Si cette taxe Zucman n’était pas adoptée, nous avons d’autres propositions », a poursuivi le patron du PS. Celui-ci a alors évoqué la flat tax, considérée en France comme un marqueur fiscal du premier quinquennat d’Emmanuel Macron, ainsi que la contribution exceptionnelle sur les hauts revenus (CEHR) et « toute une série de taxes qui visent les grandes fortunes, les grands patrimoines, les grandes entreprises ».

Vers une hausse des impôts de 14 milliards d’euros en 2026

Portée par la gauche, la création de cet « impôt plancher » de 2 % sur les patrimoines supérieurs à 100 millions d’euros, outils de travail inclus, avait été adoptée en février par l’Assemblée nationale, notamment grâce à l’abstention du Rassemblement national (RN), avant d’être retoquée en juin par le Sénat.

« Nous sommes contre la taxe Zucman pour une raison très simple : c’est qu’elle taxe les biens professionnels », a déclaré sur France Inter la cheffe de file des députés du RN, Marine Le Pen, interrogée sur cette annonce d’Olivier Faure. La députée du Pas-de-Calais a renvoyé vers l’impôt « sur la fortune financière » prôné par son parti, qui épargnerait les biens professionnels et « préserve la résidence principale ou unique ».

Sur le plateau de RTL, le nouveau ministre de l’Économie, Roland Lescure, a confirmé que « l’ordre de grandeur » des hausses d'impôts envisagées pour 2026 était de 14 milliards d'euros. « Face à cela, il y a des économies de dépenses » de 25 milliards d’euros. Interrogé sur une contribution « exceptionnelle » qui pourrait être demandée aux « plus riches », Roland Lescure a avancé le chiffre de 2,5 milliards d’euros.