Lors de son passage au 20 heures de France 2, Sébastien Lecornu a défendu des consultations pour un budget commun, affirmant que « des formations de gauche » y sont prêtes et qu’une dissolution mènerait à « un autre blocage ». Le Premier ministre estime qu’il y a « une majorité absolue à l'Assemblée nationale qui refuse une nouvelle dissolution ».
Cette intervention, loin de calmer les oppositions, les a enflammées. Leur cible est désormais principalement Macron.
Une classe politique unanime contre le statu quo
À gauche, Jean-Luc Mélenchon (LFI) a exigé une présidentielle anticipée, déclarant sur X : « Sébastien Lecornu dit qu’on ne peut trancher aucun sujet avant l’élection présidentielle de 2027. Solution ? Faisons l’élection présidentielle tout de suite ».
La présidente du groupe LFI à l’Assemblée Mathilde Panot a fustigé : « Le comique de répétition a assez duré », et de réclamer la démission et le départ du président de la République.
Les socialistes estiment de leur côté, par la voix de l’eurodéputé Pierre Jouvet que le moment est venu d’une cohabitation avec la gauche, se gardant cependant de réclamer la démission du président. Une ligne suivie également par la secrétaire nationale des Verts, Marine Tondelier, qui a pu affirmé après l’intervention de Sébastien Lecornu : « Il n’y a pas d’autre solution que de nommer un Premier ministre de gauche et écologiste ».
Au RN, Laure Lavalette, porte-parole du groupe dirigé par Marine Le Pen à l’Assemblée, a fustigé sur X : « Macron cherche à gagner du temps ».
Le président de l’UDR Éric Ciotti, quant à lui, a dénoncé une « embrouille » pour « un président déchu » et réclamé la démission du président ou une dissolution.
Marion Maréchal, eurodéputée et présidente du groupe Identité et Liberté a ironisé sur un « sursis » nuisible à la France.
Les Républicains, eux, se sont montrés prudents et ont peu communiqué sur les déclarations de Sébastien Lecornu. Au centre, le camp macroniste s’est montré très discret.
Du côté de Renaissance et des partis alliés, peu de personnalités se sont prononcées alors que Gabriel Attal et Édouard Philippe, deux anciens Premiers ministres, ont déjà lâché publiquement le président.