À la rentrée politique, Emmanuel Macron doit affronter une double difficulté : une impopularité record et une crise institutionnelle alimentée par la décision de son Premier ministre, François Bayrou, de solliciter un vote de confiance à l’Assemblée nationale. Dans un contexte social tendu, où les mobilisations pourraient rapidement s’amplifier, l’exécutif cherche à reprendre la main.
Avec seulement 15 % de Français déclarant lui faire confiance, le chef de l’État atteint son plus bas niveau depuis son arrivée à l’Élysée en 2017, un score même inférieur à celui de la crise des Gilets jaunes. François Bayrou est lui aussi fragilisé : seuls 14 % des sondés disent lui faire confiance, contre 82 % qui expriment leur défiance, signe d’un exercice estival de communication jugé manqué.
Bardella progresse à gauche
À droite, Jordan Bardella continue de capitaliser sur la dynamique du Rassemblement national. Il gagne trois points et bénéficie d’une progression notable auprès des sympathisants de gauche (+12 points) et du centre (+13 points). Une tendance qui nourrit les spéculations en cas de dissolution anticipée.
Par ailleurs, l’ancien Premier ministre Michel Barnier refait surface dans le classement, à la 17e place. En lice pour une législative partielle à Paris, il obtient un soutien transversal allant des Républicains jusqu’à certains macronistes, se positionnant au même niveau que Rachida Dati.