«C’est nul et c’est intellectuellement pervers. On peut dire de Mme Pécresse qu’elle défend Auteuil-Neuilly-Passy, mais dire qu’elle défend alors, en creux, la ‘race blanche’, c’est n’importe quoi», a jugé l'élu régional picard, qualifié pour le second tour des régionales franciliennes.
«Personne ne parle de ces questions de race, personne n’a utilisé le mot race dans cette campagne. En politique, ce n’est pas un concept ou un mot qu’il faut utiliser, et je trouve que M. Bartolone utilise des arguments d’un candidat qui est un peu aux abois», a-t-il encore estimé. «C’est complètement nul, sur le plan intellectuel surtout, franchement c’est une dérive totale de l’esprit public. Ca me choque énormément», a encore lancé le trésorier du FN.
Lire aussi : Non, les «Français blancs dits de souche» n'existent pas confirme la justice
A l’origine de cette polémique, une affiche de campagne des Républicains sur laquelle on pouvait lire «Nous ne pouvons pas devenir la Seine-Saint-Denis de Bartolone», faisant référence à la gestion du département par le président de l’Assemblée Nationale depuis 2010. La Cour des comptes, avait jugé dans un rapport publié en 2015, que la situation financière du département était «préoccupante». Claude Bartolone, tête de liste PS aux régionales en Ile-de-France, a réagi en qualifiant cette affiche de «raciste» et «jetant l’opprobre sur 1,5 millions d’habitants». Il affirmé que sa rivale Valérie Pécresse (LR), défendrait «en creux», «Versailles, Neuilly et la race blanche».
Lire aussi : La France des mots interdits
Aujourd’hui, Claude Bartolone a maintenu ses propos. «Je n'ai rien à retirer. Le sentiment qu'il y a un certain nombre de responsables politiques à droite qui, pour aller faire les poches à l'extrême droite pour plumer la volaille Front national, distillent un certain nombre d'idées qui finissent par des débordements» a-t-il déclaré.
L'entourage de Valérie Pécresse a annoncé jeudi soir qu'elle allait porter plainte pour ces propos contre Claude Bartolone pour «injure aggravée».
Lire aussi : «La République ne connaît pas de races» : François Hollande promet une loi contre le racisme