Alors que les émeutes se poursuivent en Nouvelle-Calédonie, les autorités françaises ont décidé ce 21 octobre de prolonger le couvre-feu en vigueur depuis mi-mai dans tout l’archipel d’outre-mer jusqu’au 4 novembre.
Instauré le 17 mai dernier, ce couvre-feu interdit la circulation sur l’ensemble du territoire entre 22 heures et 5 heures du matin.
Le 13 mai, des émeutes éclataient en Nouvelle-Calédonie, entraînant de nombreux incendies, pillages et affrontements armés d'une ampleur inédite depuis les années 1980.
Plus de cinq mois après les premiers affrontements, le bilan sécuritaire, économique et financier continue de s’alourdir dans l’archipel du Pacifique, les émeutes ayant entrainé treize mort et causé des dégâts matériels estimés à au moins 2,2 milliards d’euros.
À l’origine des émeutes, un texte de loi voté par les sénateurs et les députés, qui consiste à élargir le corps électoral aux élections provinciales, essentielles dans l’archipel. Les partisans de l’indépendance de ce territoire avaient jugé que ce dégel risquerait de réduire leur poids électoral et de «minorer encore plus le peuple autochtone kanak».
Période de prohibition
Outre le prolongement du couvre-feu, les autorités françaises ont annoncé la prorogation d’autres mesures administratives visant à «restaurer la sécurité».
Parmi ces mesures prorogées, le port, le transport, ainsi que l’utilisation d’armes et de munitions interdits jusqu’au 4 novembre. A également été prohibée la vente au détail aux particuliers de carburant, de produits combustibles ou corrosifs dans tout récipient transportable.
Les restrictions de libertés concernent également les rassemblements, défilés et cortèges en dehors des marchés et manifestations sportives habituels.
La vente d’alcool est par ailleurs interdite jusqu’au 3 novembre, à moins qu’elle ne s’exerce sur place dans les bars et restaurants. Ces derniers ont néanmoins été autorisés à vendre des quantités limitées d’alcool, seulement du lundi au vendredi midi.