« Alors que la France produit l’électricité la moins chère d’Europe, le gouvernement Barnier va augmenter les taxes sur cette énergie. Laissez les Français respirer économiquement ». La vice-présidente du Rassemblement national (RN) Hélène Laporte s’est inquiétée le 6 octobre du risque de hausse de la facture d’électricité pour les Français.
Une inquiétude partagée par son homologue au Parlement européen Julie Rechagneux qui réclame « de mettre un terme à cette fiscalité écrasante ». Après avoir obtenu gain de cause pour empêcher le gouvernement de décaler l’indexation des retraites, le RN entend empêcher la hausse de l’électricité qui serait conséquente à une augmentation de la taxe intérieure sur la consommation finale d'électricité (TICFE). Dans un contexte de dérapage du déficit public, le gouvernement serait ainsi tenté, selon les informations du Parisien, d’augmenter la taxe au-delà des 32,44 euros par mégawattheure qui était le niveau de taxation d’avant la crise inflationniste. Déjà, en février, cette taxe avait réaugmenté, passant de 1 euro par MWh à 21 euros.
Le gouvernement tente d’éteindre la polémique
Selon le gouvernement, cette augmentation serait compensée par la baisse sur les marchés du prix de l’énergie et donc indolore pour 80 % des Français au tarif règlementé.
La ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher a tenu à se montrer rassurante, évoquant des « spéculations sur la fiscalité de l’électricité ». « Aujourd’hui ce n’est pas arrêté, et c’est le Parlement qui aura le dernier mot sur le budget présenté par le gouvernement », a-t-elle déclaré, tout en affirmant qu’il est « normal » de « sortir progressivement du bouclier tarifaire et de revenir à un niveau de taxation d’avant crise ».
Une argumentation qui ne satisfait pas les spécialistes du secteur, à l’image de Fabien Bouglé, expert en politique énergétique, qui affirme que « tant que la France continuera à subventionner éoliennes et panneaux solaires, les factures d'électricité augmenteront inexorablement par l'augmentation des taxes ».