« Le Crif déplore vivement la déclaration du Président de la République appelant à un embargo contre les armes utilisées par Israël dans la guerre contre le Hamas ». Dans un message posté sur le réseau social X en réaction aux propos du président, le Conseil représentatif des institutions juives de France a vivement pris à parti Emmanuel Macron déclarant notamment qu’une telle déclaration « n'est pas faire le jeu de la paix, cela revient à faire le jeu du Hamas et du Hezbollah ». L'organisme estime que « cette déclaration à la veille de l'anniversaire du 7 octobre blesse tous ceux qui ont à cœur le combat contre le terrorisme ».
Le président de la République avait en effet déclaré un peu plus tôt sur les ondes de la France Info : « La priorité, c’est qu’on revienne à une solution politique, qu’on cesse de livrer les armes pour mener les combats sur Gaza ». Le 5 octobre toujours, c’est à la clôture d’un sommet de la francophonie à Paris qu’Emmanuel Macron a développé cette idée : « Si on appelle à un cessez-le-feu, la cohérence, c’est de ne pas fournir les armes de la guerre ».
« En colère » : Caroline Yadan, député Renaissance, s’oppose à Emmanuel Macron
« Je suis personnellement en colère et dans une incompréhension totale des propos du Président de la République ». Caroline Yadan, député de la huitième circonscription établie hors de France n’a pas mâché ses mots à l'adresse du président. Elle a déclaré dimanche sur une chaîne d’information en continu lui avoir exprimé son désaccord. Selon elle, « lorsque l’on est salué sur les réseaux sociaux par Rima Hassan, Mathilde Panot ou le Qatar, et bien on doit se poser des questions ». Affirmant que le parti présidentiel Renaissance défend Israël, elle estime qu’« on ne peut pas faire de « en-même temps » sur ce sujet-là ».
Du côté de l’Assemblée nationale toujours, la présidente de la Chambre basse Yaël Braun-Pivet a déclaré auprès du même média : « Il ne faut pas désarmer Israël dans ces circonstances-là », car l’Etat hébreu «doit être en capacité de se défendre ».
En amont de ses réactions, c’est une passe d’arme à distance qui a eu lieu entre le président Emmanuel Macron et son homologue le Premier ministre israélien. Après les déclarations du président français, Benjamin Netanyahou avait en effet exprimé sa « honte » à l’égard du chef d’Etat et diffusé un message sur les réseaux sociaux dans lequel il affirme que « tous les pays civilisés devraient se tenir fermement aux côtés d’Israël » dans son « combat [contre] les forces de la barbarie dirigées par l’Iran ».