Marine Le Pen, a démenti ce 8 septembre avoir participé « secrètement » à la nomination du nouveau Premier ministre Michel Barnier, issu des Républicains, en réponse à des rumeurs qui avaient circulé dans des médias français à la suite des critiques répétées de la gauche.
« Je ne suis pas DRH [directrice de ressources humaines, ndrl] d’Emmanuel Macron », a martelé Marine Le Pen en balayant les informations parues le jour même « en exclusivité » dans un journal français prétendant révéler les « coulisses du deal secret entre Macron et Le Pen pour la nomination de Barnier à Matignon ».
L’article en question fait état de pourparlers « secrets » et « informels » qui auraient été organisés « en coulisse » avec Thierry Solère comme entremetteur. Cet « agent de liaison », présenté comme proche du président Macron aurait « facilité » un échange entre le président français et la chef du RN pour la nomination de Barnier à Matignon. Un échange qui aurait eu lieu jeudi 5 septembre, selon l’article.
Le nouveau gouvernement sera « jugé sur les actes »
« Je n’ai pas eu d’échange avec Emmanuel Macron » ce jour-là, a nié Marine Le Pen devant la presse, confirmant toutefois qu’elle avait été reçue par Macron « avant cette date », pour présenter les critères « qui entraîneraient une non-censure immédiate de la part du Rassemblement national, du premier ministre qui serait choisi », selon ses dires.
Le nouveau gouvernement sera « jugé sur les actes », a-t-elle tempéré dans ses propos relayés par les médias français, tout en qualifiant Michel Barnier d’« homme respectueux ». La patronne du RN a dit néanmoins ne pas oublier « qu’il a fait l’intégralité de sa carrière dans une famille politique qui n’a fait que décevoir les Français ».
Les propos de Marine et les rumeurs autour de son « deal » avec Macron, interviennent alors que la gauche reproche à Emmanuel Macron une entente avec les dirigeants du RN pour s’assurer que son premier ministre ne soit pas renversé dès l’ouverture de la session parlementaire.
Le 7 septembre, soit deux jours après la nomination du nouveau Premier ministre Michel Barnier, La France insoumise (LFI) et des organisations de jeunesse avaient organisé plus d’une centaine de rassemblements dans plusieurs villes et régions de la France contre le «coup de force» d’Emmanuel Macron.