France

Plus de 1000 personnes interpellées aux frontières depuis le rétablissement des contrôles en France

Près de 1000 personnes ont été empêchées d'entrer sur le territoire français depuis la mise en place du contrôle aux frontières, a indiqué samedi le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve.

C’est une mesure symbolique : le contrôle aux frontières. Instaurée dans le cadre de la COP21, mais renforcée suite aux attentats de Paris du 13 novembre et la mise en place de l'état d'urgence, Bernard Cazeneuve, le ministre de l’Intérieur, en a fait un premier bilan, ce samedi.

Depuis le rétablissement de ces contrôles, «ce sont près de 1,000 personnes qui ont été empêchées d'entrer sur le territoire national en raison du risque que ces personnes pouvaient représenter pour l'ordre public et la sécurité dans notre pays», a déclaré le ministre lors d'une visite à Strasbourg.

Depuis les attentats de Paris, la France a en effet remis en place des contrôles très visibles sur de nombreuses frontières. Une mesure qui aussi doit dissuader l’entrée d’éventuels terroristes en France et qui mobilise «près de 15,000 policiers, gendarmes et douaniers (…) sur l'ensemble de nos frontières, et notamment sur la frontière septentrionale», a expliqué Bernard Cazeneuve lors d’une visite à la frontière franco-allemande.

Des forces de police que le ministre a salué «pour leur engagement dans cette opération de contrôle qui est une opération lourde, avec de très nombreux points de passages qui sont contrôlés». Surtout, lors de sa rencontre avec les douaniers d’un poste-frontière, le ministre de l’Intérieur a rappelé que cette mesure forte pourrait être maintenue «aussi longtemps que la menace terroriste subsistera».

Pour Bernard Cazeneuve, ces contrôles sont en effet efficaces, et doivent «permettre, dans le cadre à la fois de l'organisation de la COP21, mais aussi du niveau de menace terroriste très élevé auquel nous sommes confrontés, de conforter la sécurité des Français et de procéder aux interpellations qui sont nécessaires». La mesure, avait d’ailleurs été établie avant même les attentats, afin de renforcer la sécurité en amont de la conférence internationale sur le climat, la COP21, qui débute officiellement lundi à Paris.

Cette mesure est en contradiction avec le principe de libre circulation au sein de l'espace Schengen, mais les règles européennes prévoient des situations exceptionnelles dans lesquelles le contrôle peut être rétabli.