France

Union de la droite : chez Hanouna, Knafo tente de raccrocher les wagons avec Bardella

Le13 juin, en plein direct sur la chaîne C8, le présentateur Cyril Hanouna a appelé le président du RN Jordan Bardella pour que Sarah Knafo, eurodéputée Reconquête fraîchement élue et compagne d’Éric Zemmour, lui propose une alliance pour les législatives.

«Jordan, la main est tendue, on y est prêt, jusqu’à dimanche minuit tout est possible !» Sur le plateau de l’émission Touche pas à mon poste ! (TPMP), sur C8, Sarah Knafo, eurodéputée Reconquête fraîchement élue, a laissé un message sur le répondeur du président du Rassemblement national (RN) Jordan Bardella, estimant qu’une coalition était «possible» pour les législatives anticipées prévues les 30 juin et 7 juillet.

«La différence entre 45 et 50% cela s’appelle la majorité», a-t-elle insisté, après avoir souligné que son parti et Les Républicains pesaient respectivement 5,5% et 7% des suffrages, au regard des résultats des européennes du 9 juin. Au téléphone, Sarah Knafo a rappelé à Jordan Bardella qu’elle le connaissait depuis ses 17 ans, que tous deux venaient de Seine-Saint-Denis et avaient également des parents «issus de l’immigration».

«Ensemble on peut changer les choses»

Cet appel à l’union intervient après une campagne électorale particulièrement rude, lors de laquelle Éric Zemmour et Sarah Knafo – qui est par ailleurs sa compagne – n’ont pas ménagé leurs coups contre le RN et Jordan Bardella.

«Oui, il y a eu des critiques, il y a eu des attaques de part et d’autre, mais je pense qu’on peut passer à côté», a concédé l’élue européenne. «Ensemble on peut changer les choses», a-t-elle encore estimé.

Éric Ciotti appelle à une «union» de la droite

Invité de la deuxième partie de l’émission, Éric Ciotti, président des Républicains – évincé depuis – a fait valoir la nécessité d’une alliance large à droite et a brandi le risque de l’arrivée du bloc de gauche au pouvoir. «Une extrême gauche dangereuse. Pour s’y opposer, il faut qu’on s’additionne», a-t-il plaidé. «J’appelle à cette union de ceux qui ne veulent pas Mélenchon à Matignon», a ajouté l’ex-député LR, exclu de son parti pour avoir annoncé que les Républicains formeraient une «alliance avec le Rassemblement national» aux législatives.

Un «procès» intenté par «un quarteron de vieilles barbes à la retraite qui ont toujours tout perdu», a-t-il fustigé sur le plateau de TPMP. Et d’insister : «Il faut tourner la page de ceux qui nous ont amené là où nous sommes.» «Ceux qui refusent l’alliance avec le Rassemblement national conduiront monsieur Mélenchon à Matignon», a-t-il encore mis en garde.

Ce passage télévisé de Sarah Knafo et d’Éric Ciotti sur une chaîne du groupe Bolloré a fait réagir en France. Selon la journaliste du Monde Raphaëlle Bacqué, le 10 juin, soit au lendemain de l’annonce par Emmanuel Macron de la dissolution de l’Assemblée nationale, Éric Ciotti aurait appelé Marine Le Pen et se serait également «rendu dans les bureaux de Vincent Bolloré afin d’orchestrer avec le milliardaire l’annonce de son ralliement au RN».

Les candidats aux élections législatives ont jusqu’au 16 juin 16h – et non minuit, comme affirmé par Sarah Knafo – pour présenter leurs candidatures pour le premier tour des élections législatives.