France

Espagne : des agriculteurs en colère défilent dans les rues de Valence

Des blocages ou des manifestations d'agriculteurs, s'opposant aux politiques agricoles de Bruxelles, sont signalés à travers l'Union européenne.

Samedi 27 avril

Espagne : des agriculteurs en colère défilent dans les rues de Valence

Revêtus de gilets jaunes, plusieurs centaines d’agriculteurs indépendants ont défilé ce 27 avril dans les rues de Valence, en Espagne, à l’appel de Plataforma 6F.

Ces agriculteurs en colère, qui entendaient protester contre la politique de l’Union européenne, ont notamment dénoncé la concurrence déloyale des produits extra-européens. Des drapeaux français et italiens étaient visibles en tête de cortège.

Jeudi 11 avril

France : à Montauban, la manifestation des agriculteurs a viré à l’affrontement avec la police

«Le compte n’y est pas», ont protesté les agriculteurs dans la nuit du 10 avril à Montauban, dénonçant le manque d’aide de l’État. «Il faut que le gouvernement se réveille ! Les annonces de janvier n’étaient que des promesses. Nous restons mobilisés, nous ne lâcherons rien !», ont déclaré les Jeunes agriculteurs.

Selon La Dépêche, ils étaient 150 devant la Direction départementale des territoires puis devant la préfecture, pour déverser des dizaines de remorques vers 1h du matin. Les forces de l’ordre ont riposté au gaz lacrymogène et au canon à eau, selon Actu Toulouse.

Vendredi 5 avril

En Haute-Saône, une vingtaine de tracteurs ont mené ce 5 avril une opération escargot à Vesoul et sur l’échangeur RN57/RN19, a relaté L’Est Républicain.

Dans la matinée, sur la plateforme X (ex-Twitter), la Coordination rurale (CR) avait annoncé une «nouvelle mobilisation» de ses agriculteurs en direction de Vesoul.

Mobilisation de la FNSEA à Bourges

Tôt dans la matinée, à 300 kilomètres plus à l’ouest, d’autres agriculteurs en colère ont mené à Bourges une opération coup de poing devant la préfecture et la Direction départementale des territoires (DDT) du Cher.

Emmenés par la FNSEA18, ceux-ci entendaient protester contre, notamment, la «multiplication des normes et des interdictions» et ont exigé que «les primes dues par l’État et la Région soient versées». Les responsables syndicaux ont notamment rencontré le préfet du Cher, Maurice Barate, ainsi que le directeur de la DDT, Éric Daluz, a rapporté la presse départementale.

Jeudi 4 avril

Les agriculteurs manifestent à Blois et Vendôme

Environ 70 tracteurs et 120 agriculteurs ont manifesté ce 4 avril à Blois et Vendôme. Ces agriculteurs en colère, «excédés d’attendre le versement des aides de la Politique agricole commune (PAC) promis par Emmanuel Macron», étaient non syndiqués ou appartenaient à la Coordination rurale du Loir-et-Cher, a relaté La Nouvelle République.

«Face au représentant de l’État, les agriculteurs ont expliqué leur ras-le-bol d’être dans l’incapacité de se payer à la fin de chaque mois», a précisé le quotidien régional. Des images de l’entrée des véhicules dans Blois ont été diffusées sur les réseaux sociaux.

Mardi 2 avril

À Orléans, les agriculteurs réclament les aides promises

«Depuis un an et demi, aucun jeune n'a touché la moindre aide car les dossiers ne sont pas instruits. On voit pourtant que dans d'autres régions, ces aides sont fournies», a dénoncé un jeune agriculteur cité par L'Écho républicain.

Ce 2 avril, 22 tracteurs se sont rassemblés à Orléans devant la Direction régionale de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt, à l'appel des Jeunes agriculteurs Centre-Val de Loire. Ils exigent de la Région et de l'État les aides à l'installation et les aides du Plan d'urgence bio promises.

Jeudi 28 mars

Nîmes : les agriculteurs allument un brasier devant la plateforme logistique de Carrefour

Dans le Gard à Nîmes, des agriculteurs ont forcé les grilles de la Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM). Ils ont aussi bloqué la plateforme logistique de Carrefour, a rapporté le journaliste Luc Auffret.

Mardi 12 mars

Le domicile du sénateur Renaissance François Patriat ciblé par des agriculteurs en colère

Sur une banderole, l'inscription «N'oublie pas tes racines» : ce 12 mars à l'aube, des agriculteurs ont accroché des sangliers morts sur le portail du domicile du sénateur Renaissance François Patriat en Côte-d'Or (Bourgogne).

 

Lundi 11 mars

Bordeaux : heurts entre les agriculteurs et les forces de l'ordre devant la chambre régionale d'agriculture

Les CRS ont de nouveau tiré des gaz lacrymogènes en direction des protestataires, qui ont déversé du fumier devant la chambre régionale d'agriculture, rapporte Sud-Ouest.

Tensions entre les agriculteurs et les CRS devant le Conseil régional d'Aquitaine

Sud-Ouest a rapporté que les forces de l'ordre avaient tenté de repousser les agriculteurs en colère en tirant du gaz lacrymogène.

Agriculteurs en colère : des dizaines de tracteurs convergent vers le Conseil régional d'Aquitaine

Une manifestation d'agriculteurs a débuté à l'aube devant le Conseil régional d'Aquitaine à Bordeaux.

Du fumier et des déchets ont été déversés devant le Conseil alors que les élus régionaux doivent se réunir ce 11 mars en séance plénière.

Des tracteurs ont, plus tard dans la matinée, enfoncé les barrières.

Samedi 9 mars

Agriculteurs et pêcheurs ont manifesté ensemble à Boulogne-sur-Mer

Agriculteurs et pêcheurs ont défilé côte à côte le 9 mars pour dénoncer les politiques de Bruxelles devant la préfecture du Pas-de-Calais, à Boulogne-sur-Mer.

Les annonces du gouvernement ne suffisent pas, selon les manifestants. «Ce sont des broutilles. Nous, ce que l'on veut, c'est du concret. Aujourd'hui, tout est relié à Bruxelles, mais il faut que ça bouge. On a un président qui ferme les yeux, qui endort les gens. C'est la même chose qu'avec les Gilets jaunes. Ça fait des mois que ça dure et il n'y a rien», a dénoncé Freddy Fourcroy, un agriculteur, au micro d’Europe 1

Jeudi 7 mars

Un péage bloqué au Pays basque par les agriculteurs français et espagnols

Environ 300 agriculteurs français et espagnols ont bloqué ce 7 mars avec leurs tracteurs le péage frontalier de Biriatou au Pays basque, lançant un «ultimatum» à l'Union européenne (UE) pour une «énergie de production totalement détaxée».

Réunis depuis midi à la barrière de péage des deux côtés de la frontière, après des opérations escargot, les agriculteurs ont dévoilé leurs revendications communes, sans brandir de banderoles syndicales. 

Ils donnent à l'UE jusqu'au 1er juin pour aboutir à une «taxe zéro» sur le gaz, l'électricité, le gasoil ou encore le GNR (gazole non routier). «Ils ont deux mois pour trouver une solution, on va repartir bosser dans nos fermes mais on sera là si besoin début juin», a expliqué Thierry, un éleveur de bovins au Pays basque non-syndiqué.

Les tracteurs, sur lesquels étaient affichés des slogans comme «Plus de revenu» ou «Agriculteur, enfant on en rêve, adulte on en crève», sont restés stationnés sur l'autoroute plusieurs heures, laissant une voie de circulation ouverte, avant un retour en opération escargot prévu en fin d'après-midi.

«C'est la première fois que nous nous mobilisons ensemble et probablement pas la dernière», a commenté Joseba Pagadizabal, fermier espagnol.

Des agriculteurs français et espagnols convergent à la frontière et bloquent l'A64

Les agriculteurs français demandent une détaxation de l'énergie, selon France Bleu, et menacent de bloquer des routes partout au Pays basque si une réponse ne leur est pas apportée avant le 1er juin.

Mercredi 6 mars

Des milliers d'agriculteurs en colère protestent à Varsovie devant les bureaux du Premier ministre

Des milliers d'agriculteurs en colère ont protesté ce 6 mars à Varsovie contre les réglementations européennes et l'importation de produits «non respectueux» des normes communautaires et provenant principalement d'Ukraine.


Vendredi 1 mars

La Coordination rurale se mobilise à Versailles

Une vingtaine de tracteurs, escortés par la police, sont arrivés en milieu de journée à la préfecture des Yvelines, à Versailles, à proximité de la célèbre demeure des rois de France. «On est venu à Versailles pour se faire entendre», déclare Frédéric Ferrand, membre de la Coordination rurale (CR) au micro de BFMTV.

Lors de cette manifestation autorisée par la préfecture, les agriculteurs en colère ont notamment positionné leurs engins près de la statue équestre de Louis XIV, devant l’entrée du château de Versailles, sans bloquer son accès ni la circulation des automobilistes.

D’après les propos de Véronique Le Floc'h, présidente du deuxième syndicat agricole français, Versailles était l’objectif de la mobilisation de la Coordination rurale ce 1er mars.

Les agriculteurs qui ont bloqué tôt dans la matinée la place de l’Étoile à Paris étaient «en route pour le château de Versailles quand ils ont décidé de faire un crochet par l'Arc de Triomphe», a-t-elle déclaré à l’AFP. «Ce n'était pas prévu, c'était une initiative des militants» de la CR, dans le feu de l'action, a-t-elle précisé à l’agence de presse française.

L'Arc de Triomphe bloqué par les agriculteurs

Soixante-six personnes ont été interpellées, après le blocage surprise par des agriculteurs de l'Arc de Triomphe avec des bottes de paille et des tracteurs, selon un décompte de la police transmis à BFMTV.

Action coup de poing des agriculteurs à Paris

À l’appel de la Coordination rurale, tôt ce 1er mars, des agriculteurs ont effectué une action coup de poing place de l’Étoile à Paris, bloquant le haut des Champs-Élysées avec des bottes de paille et des tracteurs. Une opération escargot a également été menée sur l'A4, qui a été fermée en direction de Paris entre Charenton et la porte de Bercy.

«Faire des promesses alors qu’on n'a plus le volant dans les mains, ça ne tient pas», a déclaré sur RMC Frédéric Ferrand, membre de la Coordination rurale de Haute-Saône. «À part des mesurettes, c’est tout ce qui peut arriver et les mesurettes ne suffiront pas à redresser l’agriculture», a poursuivi l’agriculteur.

«On a un chef de l’État qui est venu faire un one-man-show en tombant la veste et en étant en chemise, avec la cravate devant les agriculteurs, en leur expliquant qu’il allait tout faire», regrette-t-il, en référence à la visite d’Emmanuel Macron au premier jour du Salon de l’agriculture où il s’était entretenu avec des agriculteurs.

74 personnes ont été interpellées, selon la préfecture de police. 72 d’entre elles ont été placées en garde à vue. Parmi elles, le porte-parole de la Coordination rurale Patrick Legras.

Mardi 27 février

Les agriculteurs espagnols toujours mobilisés

Les agriculteurs espagnols se sont à nouveau mobilisés ce 27 février, bloquant le principal axe routier entre la France et l’Espagne, l’autoroute AP-7. La circulation a été bloquée dans les deux sens à hauteur de Pontós, à une quarantaine de kilomètres de la frontière française.

Les agriculteurs et éleveurs espagnols exigent que les prix des produits couvrent leurs coûts de production et que les importations hors UE soient soumises aux mêmes réglementations que celles des producteurs locaux. «Au moins cinq camions» de fruits et légumes en provenance du Maroc ont été vidés, selon le site Actu.fr.

Lundi 26 février

Nouvelle manifestation à Madrid

Des milliers d'agriculteurs ont manifesté ce 26 février dans le centre de Madrid, où ils sont de nouveau entrés en tracteur, pour protester contre les difficultés du secteur en Espagne.

Dans un concert de klaxons et de cloches, des dizaines de tracteurs ont atteint à la mi-journée le ministère de l'Agriculture devant lequel plusieurs milliers d'agriculteurs ont défilé avec des pancartes indiquant notamment «La campagne est dans l'abîme et le gouvernement s'en moque».

Vives tensions à Bruxelles : des agriculteurs projettent de la paille sur les policiers

Les manifestations des agriculteurs contre la politique de l'Union européenne se poursuivent ce 26 février à Bruxelles. Les manifestants essaient de traverser la ville et de constituer un convoi de tracteurs pour exprimer leur mécontentement face aux prix bas, aux coûts de production élevés, aux politiques écologiques et aux importations bon marché.


Dimanche 25 février

Pologne : 160 tonnes de maïs déversées sur une voie ferrée, Kiev fulmine

Huit wagons contenant du maïs, en provenance d'Ukraine selon Kiev, ont été ouverts et leur contenu a été déversé ce 25 février sur une voie ferrée en Pologne, ont annoncé le gouvernement ukrainien et la police polonaise.

Samedi 24 février

13 heures de visite pour le président

Emmanuel Macron a quitté, ce 24 février à 21h15, le Salon de l'agriculture, a indiqué son entourage, après plus de 13 heures de visite, ne battant pas le record de 14h40 de 2019.

Des agriculteurs en colère brandissent un cercueil et chantent la Marseillaise

Le président français poursuit sa visite au Salon de l’agriculture, malgré le climat de tension qui y règne depuis son arrivée. Devant le hall 4, où Emmanuel Macron déjeune après avoir déambulé dans les allées du Salon, des agriculteurs en colère brandissent un cercueil et chantent la Marseillaise, relate un journaliste de L’Express présent sur place.

Le stand de Lactalis vandalisé

Le géant de la distribution du lait, Lactalis, a fermé son stand jusqu’au 25 février suite à une action coup de poing de plusieurs agriculteurs au Salon de l'agriculture. Ces derniers ont déversé des brouettes de fumier sur le stand.

Le 21 février, environ 200 agricultures avaient investi le siège du groupe, à Laval en Mayenne, à l’appel de la Confédération paysanne, afin de réclamer une meilleure rémunération des éleveurs.

Le président ouvre le Salon sous les huées

Vers 13h30, sous les huées et les sifflets, le président français a coupé le cordon donnant avec plus de quatre heures de retard le coup d’envoi du Salon de l’agriculture. «Macron démission», «Fumier», «Barre-toi», ont crié certains manifestants, selon la chaîne TF1.

Macron débat avec les agriculteurs

Emmanuel Macron a débattu durant près de deux heures avec des professionnels du secteur et des représentants syndicaux. La veille au soir, le président français avait renoncé au grand débat qu’il avait proposé en raison de la colère des principaux syndicats agricoles suscitée par l’annonce de l’invitation du collectif écologiste des Soulèvements de la Terre. «J'inviterai demain matin tous les syndicats agricoles avant l'ouverture officielle du salon», avait-il ajouté sur X (ex-Twitter).

«Moi je prends un engagement ici : il y aura un prix minimum, un prix plancher», a déclaré aux syndicats le président français. Une disposition à laquelle s’était pourtant opposé fin janvier le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, sur le plateau de France Info.

L'ouverture du Salon de l'agriculture retardée

Le Salon de l’agriculture a ouvert ses portes au public ce 24 février à 10h30, avec une heure et demie de retard. Les grilles du pavillon 1 demeurent fermées par le service d'ordre en raison des tensions qui persistent entre CRS et agriculteurs.

Des agriculteurs en colère forcent l'entrée du Salon

Des agriculteurs ont forcé l’entrée du Salon de l'agriculture, une heure avant son ouverture prévue à 9h, après l’arrivée sur les lieux du président français Emmanuel Macron. Des heurts ont alors éclaté avec le service d’ordre ainsi que les forces de sécurité présentes sur place.

Souhaitant interpeller verbalement le président de la République, ils en sont venus aux mains avec le service d'ordre du salon qui tentait de leur barrer la route.

De nombreux policiers ont ensuite été déployés à l'intérieur du salon et les manifestants ont pu être contenus. L'ambiance était aux sifflets et aux huées assourdissants. «Macron démission !», «La chasse au Macron est ouverte !», «Il est où ?», ont ainsi crié certains agriculteurs, selon des journalistes de l'AFP.

Vendredi 23 février

Les agricuteurs prêts pour l'ouverture du Salon de l'agriculture

Les agriculteurs de la FNSEA s’installent porte de Versailles, devant le parc des expositions où le Salon de l’agriculture doit ouvrir ses portes le 24 février.

Les agriculteurs reçoivent la visite de Marion Maréchal

Réunis place Vauban, au pied des Invalides, les agriculteurs de la Coordination rurale ont reçu la visite de Marion Maréchal, tête de liste Reconquête ! lors des prochaines élections européennes et l’une des rares personnalités politiques a s’être rendue sur les points de blocages dans la capitale.

«Les agriculteurs avaient lancé d’autres invitations à des députés, puisque l’Assemblée nationale [ne] se trouve pas loin, pour l’instant aucun d’entre eux n’est venu ici», constatait à la mi-journée une correspondante de BFMTV.

Un cortège de tracteurs entre dans Paris

Ce 23 février, la veille de l’ouverture de la 60e édition du Salon de l’agriculture de Paris, des agriculteurs en colère ont fait leur entrée dans la capitale française après une opération escargot sur le boulevard périphérique. Entrés par la porte de Saint-Cloud, dans le sud de la capitale, plusieurs dizaines de tracteurs auraient été bloqués par les forces de l’ordre dans leur progression vers les Invalides, relate France Bleu Paris.

Mercredi 21 février

Des agriculteurs en colère bloquent l'usine Lactalis à Laval

CL Press a rapporté l'occupation par des agriculteurs de la Confédération paysanne du siège du groupe Lactalis à Laval. 

Aidés de deux tracteurs, les manifestants ont forcé l'entrée du site du géant agro-industriel et envahi le hall d'accueil qu'ils ont recouvert d'autocollants accusateurs, a indiqué l'AFP.

«Notre métier a un prix. Lactalis, rends l'argent caché dans les paradis fiscaux, pouvait-on lire. «Lactalis, prédateur de la valeur» et «Lactalis tue», proclamaient aussi des pancartes.

«Lactalis, c'est le numéro un mondial du lait qui n'est pas capable de payer correctement ses producteurs», a justifié auprès de la presse Laurence Marandola, porte-parole nationale de la Confédération paysanne, syndicat qui avait appelé à cette action.

«Lactalis, c'est l'emblème mondial et national d'entreprises prédatrices de notre travail, du prix de nos produits et du travail des paysans», a-t-elle ajouté.

«Il y a tellement de profits qui ne ruissellent pas vers les producteurs et les éleveurs, c'est un scandale absolu», a attaqué la syndicaliste agricole, accusant Lactalis de «pratiques asservissantes» et d'infliger des «représailles» aux éleveurs qui protestent contre les méthodes du groupe, en refusant de collecter leur lait. 

Lundi 19 février

Marseille : des agriculteurs en colère déversent des ballots de paille devant la Dreal

CL Press a rapporté que des agriculteurs avaient déversé des ballots de paille à l'aide d'un tracteur dans la Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement (Dreal) de Marseille.

Le journaliste Alexandre Vella, de 20 Minutes, a indiqué que le portail avait été enfoncé.

Jeudi 15 février

Des organisations agricoles menacent Bruxelles de nouvelles manifestations

Six organisations agricoles ont jugé la proposition de Bruxelles de réguler l'afflux de produits ukrainiens dans l'UE insuffisante, estimant compromise «la viabilité» du secteur et menaçant de nouvelles manifestations si les restrictions ne sont pas drastiquement renforcées.

Des tracteurs bloquent les accès du château de Chambord

Les agriculteurs manifestent ce 15 février devant le château de Chambord, dans le Loir-et-Cher, a rapporté France 3 régions. Une soixantaine de tracteurs bloquent les accès du château.

Mercredi 14 février

Espagne : un motard s’encastre dans un arbre placé au milieu de la route

Alors que la mobilisation des agriculteurs espagnols se poursuit ce 14 février, un motard a été blessé sur la route nationale N-II à Garrigàs, près de Figuères, après avoir percuté un arbre placé au milieu de la chaussée, rapporte le journal Diari de Girona.

Avec l’AP-7, la N-II fait partie des principaux axes routiers bloqués par les agriculteurs espagnols, provoquant des perturbations jusqu’en France où l’autoroute A9 reste fermée entre Narbonne et l’Espagne. Selon les médias locaux, plusieurs centaines d’agriculteurs ont passé la nuit du 13 au 14 février sur place.

Dans le Lot-et-Garonne, 300 agriculteurs mènent des actions devant plusieurs banques

Les correspondants de BFMTV et Sud Ouest ont rapporté que 300 agriculteurs du Lot-et-Garonne avaient mené des actions devant des banques, notamment le Crédit agricole et la Banque populaire.

«Les assurances nous coûtent une fortune et on est peu assurés», a dénoncé José Pérez, de la Coordination rurale 47, au micro du correspondant de Sud Ouest.

Mardi 13 février

En Espagne, des centaines d’agriculteurs bloquent un accès au port de Tarragone

Plusieurs centaines de tracteurs se sont réunis ce 13 février devant l'un des accès au port de Tarragone, à une centaine de kilomètres au sud de Barcelone. Selon un responsable de l'Autorité portuaire cité par la presse espagnole, ce blocage a provoqué une chute de 83% du trafic de camions entrant dans le port ou en sortant.

Côté français, relate l’AFP, la «saturation de la circulation» était telle en fin de journée que la préfecture des Pyrénées-Orientales a annoncé la fermeture de l'autoroute A9 «jusqu'à nouvel ordre aux poids lourds comme aux véhicules légers», à partir de Narbonne en direction de l'Espagne.

Des centaines de tracteurs bloquent le port d’Anvers

Près de 500 tracteurs ont instauré des «barrages filtrants» au port d’Anvers (Belgique), le deuxième plus grand d’Europe.

Les Jeunes agriculteurs veulent que leurs activités soient reconnues, comme le sont celles du port, en tant qu'essentielles. «Avec cette action, nous voulons montrer notre détermination et faire pression sur les discussions politiques», a déclaré un de leurs représentants, Stijn Zelderloo, à l’agence Belga.

Jeudi 8 février

Espagne : des heurts signalés entre agriculteurs et forces de l'ordre dans plusieurs villes

À Oviedo (Asturies), les policiers ont matraqué des manifestants cherchant à se rendre au Conseil de la principauté.

À Pampelune, des agriculteurs ont poussé les voitures de police bloquant leurs tracteurs sur l'autoroute A12.

Mercredi 7 février

Les agriculteurs catalans ont manifesté dans le centre de Barcelone

De vives tensions ont été signalées entre les agriculteurs et les forces de l'ordre dans la capitale catalane. 

Les agriculteurs espagnols bloquent l'A9 à la frontière avec la France

Un blocage est signalé à la frontière franco-espagnole sur l'autoroute A9 selon L'Indépendant. Des ralentissements se produisent sur 30 kilomètres.

Mardi 6 février

Italie : les agriculteurs en colère roulent vers Rome

Ce 6 février, alors que des opérations de blocage se poursuivent à travers l’Italie, des agriculteurs en colère ont effectué une opération escargot à proximité de l’aéroport de Milan-Linate, relatent les médias italiens.

Dans le cadre d’«une marche sur Rome», des centaines d’agriculteurs convergent vers la capitale italienne avec leurs tracteurs. Leur but est de rassembler entre 1 500 et 2 000 tracteurs pour une manifestation le 9 février, a indiqué à l’AFP Andrea Papa, co-fondateur du mouvement Riscatto agricolo (Redressement agricole).

Des milliers d'agriculteurs manifestent à travers l'Espagne

Bloquant les routes à l’aide de leurs tracteurs, des milliers d’agriculteurs manifestent dans plusieurs régions d’Espagne. Ils ont été mobilisés à l’appel de l'Union de Uniones, une fédération de syndicats agricoles, mais aussi via la messagerie WhatsApp. Comme ailleurs en Europe, ils protestent contre les mesures de Bruxelles et dénoncent la précarisation de leur profession.

Sous la pression des agriculteurs, Ursula von der Leyen retire un texte réduisant l'usage des pesticides

Dans un nouveau gage donné aux agriculteurs qui continuent de protester à travers l'UE, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a porté ce 6 février le coup de grâce à un projet législatif, déjà bloqué par les eurodéputés, visant à réduire l'usage des pesticides.

Strasbourg : un convoi de tracteurs s'est approché du Parlement européen

Rue 89 Alsace a rapporté que la Coordination rurale avait appelé à manifester devant le Parlement européen ce 6 février. La Confédération paysanne se rassemblera aussi pour dénoncer un projet de dérégulation des OGM.

«Tout ce qu'on demande, c'est de pouvoir vivre de notre métier», a témoigné à l'AFP Marie-Paule Boehler, 43 ans, qui dit se dégager «500 euros tous les deux mois» et dépendre financièrement de son mari. «Ils ne s'en rendent pas compte ces gens-là parce qu'ils touchent leurs salaires chaque mois», ajoute-t-elle en désignant le Parlement européen.

Pays-Bas : la colère des agriculteurs contre Bruxelles est montée d'un cran

Des centaines d'agriculteurs ont organisé des manifestations aux Pays-Bas, bloquant des autoroutes et allumant des feux, ont rapporté la police et des médias néerlandais. Des tirs de feux d'artifice ont été signalés.

Vendredi 2 février

Du fumier déversé devant l'agence des services et des paiements à Limoges

France Bleu Limousin a rapporté que du fumier avait été déversé devant l'agence des services et des paiements de Limoges, à l'initiative de la coordination rurale de la Haute-Vienne.

Un hypermarché Leclerc a aussi été ciblé par des agriculteurs en colère à Brive.

Dissensions entre la FNSEA et certains groupes d'agriculteurs en colère

Dans les Bouches-du-Rhône, des drapeaux de la FNSEA ont été brûlés par des agriculteurs voulant maintenir leurs blocages.

Journée d'incertitude : le mouvement des agriculteurs sera-t-il satisfait ?

En France, épicentre de la révolte du monde paysan en Europe, des agriculteurs ont commencé à lever les blocages après une série de mesures annoncées à Paris et à Bruxelles, mais certains veulent poursuivre le mouvement.

Jeudi 1 février

Les blocages suspendus en France

Dans la foulée d’une nouvelle série d’annonces du Premier ministre Gabriel Attal en faveur du secteur agricole en crise, le président des Jeunes agriculteurs Arnaud Gaillot et le patron du syndicat agricole FNSEA Arnaud Rousseau ont appelé à la suspension des blocages en France.

«Nous appelons nos réseaux à suspendre les blocages, et à rentrer dans une nouvelle forme de mobilisation», a déclaré Arnaud Gaillot lors d’une conférence de presse.

Mobilisation des agriculteurs à Rennes

À Rennes, plusieurs centaines d’agriculteurs bretons et leurs tracteurs se sont réunis dans le centre-ville à l’appel de la FDSEA 35 et des Jeunes agriculteurs (JA) 35, relate Actu Rennes. «On nous prend à la rigolade alors on riposte, 300 tracteurs arrivent à Rennes pour bloquer», a déclaré à la plateforme d’information un agriculteur du syndicat JA 35.

Le Premier ministre annonce de nouvelles mesures

Renforcement de la loi Egalim, appel à une définition «claire» au niveau européen concernant la viande de synthèse, meilleure traçabilité des produits, enveloppe de 150 millions d’euros… Lors d'une conférence de presse à Matignon, le Premier ministre français Gabriel Attal a annoncé une nouvelle série de mesures pour tenter de répondre à la colère des agriculteurs.

Mercredi 31 janvier

Rungis : les agriculteurs auraient tenté de s'introduire dans un entrepôt de Primever

Selon une source policière citée par le Parisien, les 79 agriculteurs interpellés au marché de Rungis l'ont été pour participation en vue de commettre des dégradations, des dégradations en réunions. «Certains portaient des cagoules», a déclaré cette source. Ils auraient tenté, toujours selon Le Parisien, de rentrer dans l’un des entrepôts appartenant à la société Primever, qui distribue des fruits et légumes pour les grandes et moyennes surfaces. 

Les agriculteurs en provenance d'Agen interpellés à proximité de Rungis

Le convoi de tracteurs qui voulait atteindre Rungis a été bloqué par les forces de l'ordre à proximité du marché, a rapporté CL Press. Les agriculteurs ont été placés en garde à vue.

En tout, 79 personnes ont été interpellées, selon une source policière de l'AFP.

Rungis : premières interpellations

Dix-huit personnes ont été interpellées ce 31 janvier pour «entrave à la circulation», près du marché de gros de Rungis, que les agriculteurs en colère menacent d’investir, a appris l’AFP de source policière. Quinze d’entre elles ont été placées en garde à vue, les trois autres ayant été relâchées immédiatement, a précisé le parquet de Créteil au Parisien ainsi qu'à France Info.

Bruxelles n'interdira pas les importations d'Ukraine mais propose des «mesures de sauvegarde»

La Commission européenne a proposé ce 31 janvier de reconduire à partir de juin l'exemption de droits de douane dont bénéficient les produits agricoles entrant dans l'UE, en l'assortissant de «mesures de sauvegarde» pour limiter les volumes des produits les plus sensibles (volaille, œufs et sucre).

À travers l’Europe, les agriculteurs en colère dénoncent la concurrence déloyale des produits ukrainiens.

Les volailles ukrainiennes affluent en effet dans l’UE depuis que Bruxelles a, en mai 2022, suspendu les droits de douane avec l'Ukraine en soutien à l'économie du pays. Les agriculteurs, notamment français, dénoncent des produits qui ne respectent pas les normes imposées aux producteurs hexagonaux, pour un produit plus de deux fois moins cher.

Plusieurs autoroutes bloquées à travers la France

Plusieurs autoroutes sont bloquées, affirme Vinci dans son point de situation de 10h. Sont concernés plusieurs grands axes, notamment autour d'Orange, de Nîmes, de Montauban, d'Arles, de Toulouse, d'Agen ou du Mans.

Les agriculteurs se dirigeant vers Rungis bloqués dans le Loiret

France Bleu Orléans a rapporté que le convoi parti d'Agen et se dirigeant vers Rungis était bloqué par la gendarmerie dans le Loiret. «Ils attendent la préfète du département», a indiqué Sud Ouest. Des blindés des forces de l'ordre ont été envoyés en renfort pour empêcher l'accès à Rungis, selon Le Parisien.

Selon La Voix du Nord, les agriculteurs se trouvent à près de 2 km au nord de l'aéroport de Roissy, et font face à un barrage de CRS.

Le trafic toujours perturbé sur huit autoroutes en Île-de-France

La circulation reste très largement perturbée sur huit autoroutes de la région parisienne, selon Sytadin. Sont concernées l'A1, l'A4, l'A5a, l'A6, l'A10, l'A13, l'A15 et l'A16.

Un cordon de gendarmerie sur l'A10 bloque l'accès des agriculteurs à la capitale

Mardi 30 janvier

Les forces de l'ordre se préparent à barrer le passage aux agriculteurs sur l'A10

L'A10 bloquée pour le deuxième jour à hauteur de Longvilliers (78)

Bretagne : une prairie «semée» sur la RN 165 

Des centaines de tonnes de terre ont été déversées sur la RN 165 près de Quimper pour «semer une prairie». Les agriculteurs entendent alerter contre la réglementation des prairies permanentes. 

Agriculteurs : Macron déclare vouloir «réguler» au niveau européen les importations de volaille d'Ukraine

Indiquant vouloir intervenir face aux importations de volaille d'Ukraine, à la demande les agriculteurs en colère, Emmanuel Macron a par ailleurs affirmé que «ce serait de la facilité de tout mettre sur le dos de l’Europe».

Le président français est en déplacement en Suède ce 30 janvier.

Agriculteurs en colère : les Espagnols rejoignent le mouvement européen

En Espagne, les trois principaux syndicats agricoles ont annoncé ce 30 janvier qu'ils rejoignaient le mouvement, avec une série de mobilisations dans l'ensemble du pays au cours des prochaines semaines pour dénoncer les réglementations européennes.

L'aéroport de Toulouse bloqué par 50 tracteurs

Orléans : 150 tracteurs dans le centre-ville

Ce 30 janvier, 150 tracteurs de la FNSEA se sont retrouvés dans le centre-ville d'Orléans. «Ils mènent une action devant la cathédrale, pour, expliquent-ils, alerter la population et les pouvoirs publics sur la gestion de la ressource en eau. Parmi les revendications portées au gouvernement, ces syndicats demandent plus de possibilités de stockage de cette ressource», selon France Bleu. 

Le convoi vers Rungis est reparti sur la N20 

Les agriculteurs, ralentis par la gendarmerie sur l'autoroute A20 à hauteur de Limoges, ont finalement pu repartir en empruntant la nationale 20 en parallèle de l'autoroute. 

«Ils nous ont tendu un piège sur l’autoroute, ce sera le premier et le dernier, ça c’est clair. On est passés à côté, maintenant on ne va plus s’arrêter jusqu’à Paris. Et attention, on leur dit bien que c’est le premier et dernier piège qu’ils nous tendent. On nous prend pour des voyous, mais on n'est pas des voyous, à force de nous prendre pour des cons ça va mal se passer», a déclaré un agriculteur sur BFMTV.

Lundi 29 janvier

Paris : les agriculteurs en grève bloquent la circulation

Les agriculteurs ne décolèrent pas après les annonces faites en fin de semaine dernière par le Premier ministre. Ils bloquent plusieurs axes autoroutiers desservant Paris. Nadège Abderrazak, notre correspondante sur place, nous donne plus de précisions.

France : huit autoroutes menant à Paris bloquées par les agriculteurs

La colère des agriculteurs a franchi un pas ce 29 janvier, avec la mise en place de blocages autoroutiers autour de la capitale.

Sont fermées, selon Sytadin : l'A1 vers Paris à hauteur de Chennevières-lès-Louvres, l'A1 vers la province à hauteur de la commune d'Épiais-lès-Louvres, l'A4 vers Paris entre Serris et Ferrière-en-Brie, l'A4 vers la province entre Ferrière-en-Brie et Serris, l'A6 vers Paris à Villabé, l'A13 dans les deux sens à hauteur de Mantes-la-Jolie, l'A10 dans les deux sens à hauteur de Dourdan, l'A15 vers Paris à hauteur d'Argenteuil, l'A5 vers Paris à Réau, l'A5a vers la province à Moissy-Cramayel, l'A16 vers la province à hauteur de l'Isle-Adam.

Vers de nouvelles mesures gouvernementales ?

«Le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau a fait savoir que de nouvelles mesures seront prises dès [le 30 janvier]», a annoncé la porte-parole du gouvernement français, Prisca Thevenot.

«Nos actions ne s’arrêtent pas aux annonces [du 26 janvier]», a-t-elle déclaré à l’issue d’un Conseil des ministres, annonçant que le chef du gouvernement rencontrerait ce 29 janvier au soir les représentants agricoles et qu’Emmanuel Macron aborderait le sujet lors du Conseil européen prévu le 1er février.

À Rungis, Florian Philippot brûle un drapeau de l'UE avec des agriculteurs

Au sud de la capitale, non loin du ministère de la Défense, des chauffeurs de taxi bloquent la circulation du périphérique dans les deux sens, a rapporté sur les réseaux sociaux le journaliste Luc Auffert.

L'animatrice Karine Le Marchand est allée à la rencontre des agriculteurs

Le journaliste Clément Lanot a rapporté que la journaliste vedette Karine Le Marchand était venue apporter des croissants aux agriculteurs. 

«S'il n'y a pas de violence, on va se distinguer des autres grands mouvements et ça peut marcher», a-t-elle déclaré aux manifestants, selon Le Parisien

France : début des blocages d'agriculteurs autour de Paris 

À environ 60 kilomètres au nord-ouest de la capitale, l'autoroute A13 est bloquée dans le sens province-Paris. Et à l'est, un blocage de l'A4 a aussi débuté, avec l'installation en épi des premiers tracteurs des deux côtés du terre-plein central.

France : près de 130 taxis mènent une opération escargot dans les Yvelines

Selon Le Parisien, environ 80 chauffeurs de sont retrouvés ce 29 janvier dès 6h sur l'autoroute A13, avant d'être rejoints vers 8h30 par une cinquantaine d'autres taxis. L'autoroute était bloquée au niveau de Rocquencourt en direction de la capitale.

Dimanche 28 janvier

Darmanin annonce la mobilisation de 15 000 policiers face aux agriculteurs

Le ministre de l'Intérieur a annoncé ce 28 janvier, à l'issue de la cellule interministérielle de crise avec le ministre de l'Agriculture Marc Fesneau, la mobilisation de 15 000 policiers.

Trois consignes principales ont été évoquées : «Que les tracteurs ne rentrent pas dans les grandes villes, que le marché de Rungis puisse continuer à fonctionner, ainsi que les grands aéroports.»

Le ministre de l'Intérieur a confirmé «le blocage [le 29 janvier] à partir de l'heure du déjeuner de huit points d'autoroute qui mènent à l'Île-de-France».

Enfin, Gérald Darmanin à rappelé qu'il adressait aux policiers une «consigne de grande modération».

Des blindés de la gendarmerie déployés à Rungis

La gendarmerie nationale a commencé à se déployer aux abords du marché de Rungis (Val-de-Marne).

Darmanin ordonne un «dispositif défensif important» afin d’empêcher le blocage de Rungis par les agriculteurs

Gérald Darmanin a demandé le déploiement d'un «dispositif défensif important» afin d’empêcher tout blocage de Rungis, des aéroports franciliens et toute entrée dans Paris, au cours d'une réunion de sécurité au ministère de l'Intérieur en prévision des blocages ce 28 janvier. Les forces de l'ordre auraient reçu la consigne de n'intervenir «qu’en dernier recours» et «dans le seul cas où l’intégrité des personnes et des biens publics serait menacée», a rapporté Le Parisien.

«Ce sera un blocus total », a prévenu Cyrille Milard, président de la FNSEA de Seine-et-Marne et coordinateur du blocage des autoroutes A4, A5 et A6 prévu à partir du 29 janvier à 14h, encore selon Le Parisien.

Le Premier ministre français Gabriel Attal a déclaré ce 28 janvier envisager des mesures «supplémentaires» pour protéger l'agriculture du pays, sur fond de menace de «siège» de Paris par des agriculteurs qui estiment insuffisantes les premières annonces en faveur du secteur.

Samedi 27 janvier

Des membres de la FNSEA et les Jeunes agriculteurs du Grand bassin parisien annoncent «un siège de la capitale» à partir du 29 janvier

«Dès lundi 29 janvier à 14h, les agriculteurs des départements de l’Aisne, l’Aube, l’Eure, l’Eure-et-Loir, l’Île-de-France, la Marne, le Nord, l’Oise, le Pas-de-Calais, la Seine-et-Marne, la Seine-Maritime et la Somme, membres du réseau FNSEA et Jeunes agriculteurs du Grand bassin parisien, entament un siège de la capitale pour une durée indéterminée. Tous les axes lourds menant à la capitale seront occupés par les agriculteurs», peut-on lire dans le communiqué commun de plusieurs sections départementales de la FNSEA et des JA. 

La Coordination rurale du Lot-et-Garonne veut «monter à Paris» pour bloquer le marché de Rungis

«Nous avons décidé dès le 29 janvier au matin de partir direction Paris en tracteurs pour rejoindre le mouvement. On a décidé de monter à Paris bloquer Rungis», a affirmé le co-président de la CR47 José Pérez. 

«On part [le 29 janvier] à 9h d'Agen, on prend l'autoroute à Cahors, on monte à Paris en passant par Limoges et on récupère tous les gens qui veulent se joindre à nous», a-t-il ajouté.

Agriculteurs en colère : un blocus de Paris le 29 janvier ?

«En Île-de-France, les mobilisations sont levées, mais pour mieux revenir», a déclaré ce 27 janvier Maxime Buizard, des Jeunes agriculteurs du Loiret, sur BFMTV. «Dans la nuit [du 28 au 29 janvier], nous changeons de méthode car les réponses ne sont pas à la hauteur. Les mesures annoncées vont dans le bon sens, mais le compte n'y est pas». 

L'agriculteur a annoncé «le blocus de Paris et de la petite couronne parisienne». «On va profiter du week-end pour se ressourcer et préparer la mobilisation», a-t-il précisé.

Des portiques sur l'autoroute A9 à hauteur de Narbonne incendiés 

Vendredi 26 janvier

La mobilisation va se «poursuivre», déclare le président de la FNSEA

«Nous allons poursuivre cette mobilisation», a déclaré le président de la FNSEA Arnaud Rousseau, invité du JT de TF1.

«La déclaration du Premier ministre peut aller dans le bon sens, mais elle est trop juste. Beaucoup de choses n'ont pas été abordées», a-t-il ajouté.

La Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles est le principal syndicat français d'agriculteurs.

«Merci de nous avoir respectés», lance Jérôme Bayle à Gabriel Attal

«Je voulais personnellement vous remercier tous, ça fait sept-huit jours qu'on est là, qu'on a œuvré et qu'on a montré que les agriculteurs avaient des valeurs. Je pense que vous pouvez être fiers de vous, et franchement, si je n'ai pas craqué, c'est parce que dans votre détermination, je savais que vous ne me lâcheriez pas», a déclaré l'agriculteur Jérôme Bayle, un des visages du mouvement agricole, sur le barrage de l'A64.

«Je voulais vous remercier de nous avoir respectés», a-t-il ajouté, s'adressant au Premier ministre. 

Sur le terrain, la déception

Le journaliste Clément Lanot a rapporté que les agriculteurs continuaient leur blocage de la préfecture à Agen.

Les annonces du chef de l'exécutif ont déçu les agriculteurs qui bloquent l’autoroute A1, selon Le Parisien. «On n'a pas parlé des deux choses majeures, la distorsion des normes et l'entrée facilitée des produits ukrainiens», a estimé Alexis Patria, agriculteur cité par le journal. Et celui-ci d'ajouter : «Pas un mot sur la compétitivité de notre agriculture. Il faut prendre modèle sur nos voisins allemands ou hollandais. Je suis très déçu. Ce sont des mesures cosmétiques.»

Attal annonce aux agriculteurs que le gouvernement va annuler la hausse de la taxe sur le gazole

«On vous a entendus», a déclaré le Premier ministre français à Montastruc-de-Salies, en Haute-Garonne. «Je ne suis pas là pour dire aux agriculteurs comment faire leur métier. Je suis là pour dire comment on va laisser les agriculteurs faire leur métier. Il faut déverrouiller, libérer, simplifier. Et laisser nos agriculteurs respirer», a-t-il encore ajouté.

Manifestation au Touquet, ville balnéaire où Emmanuel Macron a sa maison secondaire

Un bâtiment incendié à Narbonne

Dans le sud de la France, à Narbonne, le bâtiment de la Mutuelle Santé Agricole (MSA) a été incendié. Les images du sinistre circulent sur les réseaux sociaux. «Des agriculteurs ont allumé un incendie aux portes de la Mutualité Sociale Agricole de Narbonne», relatait quelques minutes plus tôt La Voix du Nord.

Manifestation devant la préfecture de Montpellier 

Les agriculteurs en colère ont allumé un brasier devant la préfecture de Montpellier.

Concurrence déloyale : LR veut interdire l'importation de produits d’Ukraine et du Maghreb

Le député LR Antoine Vermorel-Marques (Loire) a déclaré dans Le Figaro déposer une proposition de loi pour interdire l'importation de produits agricoles qui ne respectent pas les normes imposées en France aux agriculteurs.

Il dénonce une «concurrence déloyale», causant un «manque à gagner» pour les agriculteurs français de «10 milliards d'euros». Il vise les «céréales OGM d'Ukraine» et «les tomates du Maghreb, traitées au dichloropropène, substance potentiellement cancérigène interdite depuis 15 ans en Europe».

La proposition de loi a reçu le soutien du patron des Républicains Éric Ciotti et celui du groupe LR à l'Assemblée Olivier Marleix.

Cinq barrages prévus autour de Paris à 14h

La FDSEA Île-de-France prévoit cinq barrages autour de Paris, à partir de 14h. Des blocages sont envisagés notamment sur l'A13 au péage de Buchelay, sur l'A10-A11 au péage de Saint-Arnoult et sur la RN14 à Villeneuve-Saint-Martin.

Agriculteurs en colère : 400 km d'autoroutes fermés dans le Sud

L'A7 et l'A9, deux autoroutes importantes du sud de la France, sont coupées entre Chanas (Isère) et Sigean (Aude), sur un axe allant du sud de Lyon vers l'Espagne, à la demande des autorités : «On n'avait jamais vu ça, d'une telle ampleur et sur une telle durée», a expliqué à l'AFP une porte-parole de la société exploitant ces axes, Vinci Autoroutes.

9h40 (heure de Paris)

Les axes vers Paris bientôt bloqués ?

«On se met déjà dans la tête qu'on va durcir le ton», a déclaré le 26 janvier au matin Cyrille Milard, président de la FDSEA de Seine-et-Marne, sur France Info. «Il n'y a rien qui fuite pour l'instant, on ne connaît même pas l'heure des annonces. La seule chose qu'on a, ce n’est pas très rassurant», a-t-il expliqué, alors que les agriculteurs disent «attendre les annonces du Premier ministre avec impatience».

Le chef du gouvernement Gabriel Attal, qui se rendra dans l'après-midi en Haute-Garonne, est attendu pour répondre à la colère du milieu agricole. 

«On n'a pas l'intention d'aller dans la capitale», mais plutôt de «bloquer les grands axes routiers, toutes les autoroutes en périphérie de Paris», a-t-il précisé. 

L'autoroute A1, axe majeur reliant Paris au nord de l'Europe, est fermée à la circulation dans les deux sens, depuis le matin de ce 26 janvier, selon Le Parisien

À l’aube, une trentaine de tracteurs bloquaient aussi la N118, l’un des axes principaux de la capitale, à hauteur de Saclay, en Essonne.

Une opération a aussi été signalée par France Bleu Roussillon sur l’autoroute A9, vers Perpignan.

Darmanin ne juge pas utile de faire intervenir la police

«Si le gouvernement n’est pas au rendez-vous ce soir, on discutera de la suite à donner avec les autres [syndicats]», a affirmé Arnaud Gaillot, le président des Jeunes agriculteurs, sur Sud Radio. 

Pour preuve de la détermination des agriculteurs, des coups de force ont été observés à travers la France. Un parking Leclerc a notamment été détruit à Clermont, dans l’Hérault, ce 26 janvier au matin.

Pour l'heure, aucune intervention des forces de l'ordre n'a été signalée. Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a déclaré le 25 janvier au soir sur TF1 que les agriculteurs ne s'en prenaient pas aux policiers ni aux gendarmes, et ne mettaient pas le feu aux bâtiments publics.