France

De nouveaux véhicules d'assaut français hors de prix pour le GIGN, pas pour le Qatar

Fortement mise à contribution ces derniers jours, l'unité d'élite de la Gendarmerie française a-t-elle les moyens de ses ambitions ? Un nouveau type de véhicule dont elle a participé à l’élaboration s'envole en tout cas à l'export.

Produit par le groupe Renault, l’engin, dont un prototype a été acquis par le GIGN, était apparu sous le feu des projecteurs le 7 janvier, alors que la brigade d’intervention avait lancé l’assaut contre les frères Kouachi après l’attentat contre le journal satirique Charlie Hebdo.

Mais ce véhicule dernier cri, conçu en collaboration avec le GIGN, est trop cher pour celui-ci, qui estime en avoir besoin de quatre exemplaires pour équiper les différents groupes d’intervention du pays. Les ventes réalisées, une quinzaine au total, s’envolent donc vers le Qatar, Singapour, ou l’Amérique du sud. Le Koweit aurait, lui, posé une option d’achat.

En cause, «le constructeur n'a pas proposé de prix particulièrement attractif à la Gendarmerie nationale», indique Pascal Terrasse, le député en charge des crédits de la sécurité pour la commission des finances de l'Assemblée nationale, dans un nouveau rapport.

Cherchant à remplacer ses véhicules d’assaut vieillissants, le groupe d’intervention avait participé à la conception d’un prototype avec Renault. Il s'agit d'un 4x4 doté d'une échelle hydraulique, qui permet aux hommes du GIGN d'accéder à des étages élevés, en cas par exemple de prise d'otage.

Alors que la brigade s'est récemment montrée très active dans diverses opérations en rapport avec les attentats de Paris, la question du budget se pose donc au président François Hollande, qui a marqué sa volonté de renforcer la sécurité intérieure.

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