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Robes de luxe, réceptions, voyages : les notes de frais d'Hidalgo pour l'année 2017 (enfin) révélées

Le journaliste néerlandais Stefan de Vries a obtenu, après cinq ans de combat, les notes de frais de la maire de Paris pour l'année 2017. Entre voyages, réceptions et robes de luxe, RT France fait le point sur leur contenu.

Après un long bras de fer qui durait depuis 2018, le journaliste néerlandais, Stefan de Vries, qui cherchait à connaître le coût engagé par le contribuable pour l'attribution des Jeux olympiques 2024, a enfin obtenu gain de cause et a pu accéder aux notes de frais de la maire de Paris, Anne Hidalgo, et de son équipe, pour l'année 2017.

Après s'être vu opposer une fin de non recevoir lors de sa demande initiale, le journaliste avait décidé de saisir la justice, le Conseil d'Etat finissant par lui donner raison en février de cette année. Il a donc pu consulter ces fameux documents le 17 mars comme il le rapporte dans un tweet le jour même.

Le Journal du Dimanche (JDD) dans son édition du 19 mars, qui a également eu accès à ces notes de frais, souligne que depuis 2014, la maire de Paris dispose d'une enveloppe de frais de représentation de 19 720 euros (hors réservation de trains ou d'avions, d'hôtels et de restaurants lors de ses déplacements) et, qu'en 2017, Anne Hidalgo aurait dépensé la quasi totalité de cette somme ayant remboursé, début 2018, le «reliquat non utilisé» d'une valeur de 34,53 euros.

De nombreux voyages à l'étranger

Parmi les dépense de la socialiste, on dénombrerait dix-sept voyages hors des frontières de l'Hexagone entre janvier et septembre dont un à Barcelone (pour un montant de 260,86 euros) pour assister à un match de football ou encore un en Suisse (1 091,19 euros) pour se rendre au Forum de Davos.

Les prix des billets d’avion ne sont pas très élevés. On voit que madame la maire ne voyage pas en première classe !

Anne Hidalgo se serait également rendue à Tokyo, au Japon, du 25 février au 1er mars, pour y rencontrer les membres du Comité olympique (8 951,95 euros), en Suisse encore, mais cette fois-ci à Lausanne, en juillet, pour la présentation de la candidature de Paris (10 945,37 euros) et enfin à Lima, au Pérou, le 13 septembre pour la cérémonie durant laquelle devait être annoncée la ville choisie pour l'organisation des Jeux Olympiques (10 945,37 euros).

Interrogé à ce sujet par le JDD, Yves Charpenel, qui préside la Commission de déontologie des élus du Conseil de Paris, explique à l'hebdomadaire que «rien ne [le] choque dans ce document». «Ce qui m’importe, c’est que les frais engagés soient en relation avec l’exercice du mandat. J’ajoute que les prix des billets d’avion ne sont pas très élevés. On voit que madame la maire ne voyage pas en première classe !», ajoute-t-il.

Réceptions et robes de luxe

Concernant les autres dépenses d'Anne Hidalgo, deux réceptions auraient été organisées à la mairie, le 7 janvier et le 7 juillet, pour des montants respectifs de 781,20 euros et 3 000 euros. Il est toutefois impossible en l'état de savoir qui aurait participé à ces réceptions.

Par ailleurs, toujours entre janvier et septembre, la maire de Paris aurait fait l'acquisition de trois robes Dior (4 468 euros), de deux robes Diane Von Fürstenberg (2 555 euros), ainsi que de chaussures Minelli (109 euros) ou encore d'un manteau Apostrophe bleu (650 euros).

Son cabinet précise auprès du JDD : «La maire de Paris incarne la France à l’étranger. Elle se doit de représenter la culture française et la haute couture, à l’instar de la première dame ou des ministres. Mais il ne s’agit pas là de robes à 10 000 euros. En plus, elle les réutilise.»

Son entourage, cité par l'hebdomadaire, dénonce une «curiosité mal placée» et un «voyeurisme populiste» qui pourraient déboucher, selon lui, sur des «polémiques injustifiées». Il regrette également que cette obligation de publier ses notes de frais pourrait ouvrir «la brèche [...] pour les autres élus».

«Nous estimions que ces documents n’étaient communicables qu’aux juges financiers de la Chambre régionale de comptes [CRC]», conclut son cabinet auprès du JDD.

Des critiques dans la classe politique

Toujours est-il que ces révélations ont suscité des réactions dans la classe politique, le député européen Identité et Démocratie (ID) Gilbert Collard critiquant sur Twitter «l'hypocrite sociali[ste] dans sa plus belle parure» et appelant à la démission de l'élue.

Aurélien Véron, élu d'opposition au Conseil de Paris, a lui fustigé, sur le même réseau social, la couverture de ces notes de frais par le JDD, l'accusant de «relativiser» l'affaire et de faire de la «propagande».