Quelques habitants de Calais ont choisi de partir plutôt que de mettre en danger leurs proches. Une famille calaisienne, avec ses trois enfants a ainsi récemment quitté sa maison, dont un voisin s’est confié à la correspondante de RT, Polly Boiko.
L’homme qui n’a pas divulgué son nom estime que les événements à Paris et à Calais sont les pièces d’un même puzzle.
«Les migrants parlent beaucoup par téléphone, ils sont toujours en contact. Ils utilisent le Wi-Fi à proximité…Je pense que tout ça est lié», a-t-il déclaré.
Nombreux sont ceux qui partagent ses préoccupations dans une ville qui, chaque jour, accueille près de 100 migrants.
«Cela se finira par une guerre. Nous verrons une guerre. Je le pense ! Les migrants deviennent de plus en plus difficiles. Et notre peur s’accroît», a confié à RT une Calaisienne.
«La police anti-émeutes est ici pour le moment, mais quand ils partent, que va-t-il se passer ? C’est toujours la même question, chaque jour je me demande, si nous sommes en sécurité ici», a-t-elle ajouté.
Dans le camp, la situation n’est pas meilleure : les gens deviennent de plus en plusméfiants les uns envers les autres.
«Ici, il y a des gens provenant d’environ 20 pays. Comment puis-je savoir qui est de Daesh et qui ne l’est pas ? Nous sommes vraiment très nerveux», explique un autre homme.
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«Si des gens de Daesh sont ici, nous ne voulons pas rester, peut-être, on s’enfuira ! Nous allons quitter le camp, parce que maintenant les Kurdes se battent contre Daesh et nous voulons être en sécurité», a confié à RT, avec l’aide d’un interprète, un homme qui avait lutté contre l’Etat islamique au Kurdistan.
«Il dit qu’il est vraiment inquiet par rapport à ce qui s’est passé la nuit dernière, aux événements de Paris et qu’il est prêt à mourir pour éradiquer Daesh du monde entier», a-t-il poursuivi.
Dans la ville même de Calais, la peur est palpable après les attentats terroristes de Paris. Nombreux sont ceux qui ne veulent pas sortir et prendre des risques inutiles.«Normalement la nuit de samedi est la plus chargée. Mais maintenant, c’est désert ! Les gens ont peur à cause des migrants ici et de la situation à Paris», déplore un barman.
«Ce qui s’est produit à Paris, pourrait se produire ici», redoute même un client du bar, exprimant la crainte de nombreux Calaisiens et d’habitants.
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