«On ne peut pas avoir deux coalitions en Syrie»
Nicolas Sarkozy était le premier qui a s’entretenir à huis clos avec le chef de l’Etat français. Sortant d'une réunion à huis clos dans le bureau du président de la République, il a soutenu que la France devait notamment «tirer des conséquences» de la situation syrienne et que «nous avons besoin de tout le monde pour exterminer Daesh, notamment des Russes».
Par ailleurs le dirigeant du parti Les Républicains a estimé que l'«Europe doit se ressaisir» quant à sa gestion de la crise des réfugiés, due à la situation en Syrie. Si la question de l'immigration n'a selon lui «pas de lien» direct avec les attentats qui ont frappé la capitale française le 13 novembre, Bruxelles doit néanmoins adopter une nouvelle politique afin de maîtriser conjointement l'afflux migratoire qui touche les pays européens.
Enfin, Nicolas Sarkozy a appelé François Hollande à «tirer des conséquences des failles» de la sécurité intérieure française et à renforcer les dispositifs de sécurité intérieure afin notamment d'interpeller «tous ceux qui consultent des sites djihadistes», à long terme.
L'ancien président français a aussi estimé que «l'état de guerre», dans lequel se trouve la France, n'est pas un terme à prononcer «avec légèreté».
«Des mesures extrêmement fermes»
A l’issue de la rencontre, la présidente du Front national (FN), Marine Le Pen s'est dite d'accord pour une «union nationale» mais a demandé des «décisions fermes».
«Les Français attendent que des décisions fermes soient prises, pour les protéger d'un danger qui existe, qui s'est aggravé», a-t-elle précisé.
Elle s’est aussi exprimée en faveur de la prolongation de l'état d'urgence de trois mois pour qu’il «serve à aller désarmer les banlieues, perquisitionner, aller chercher les armes qui pullulaient déjà sous le mandat de Nicolas Sarkozy, qui n'avait pas tenu sa promesse à l'époque, et qui continuent à pulluler».
Marine Le Pen a réitéré sa demande d'un «rétablissement» des moyens de l'armée, de la police et des douanes, des «mesures extrêmement fermes à l'égard de ceux qui, étrangers ou double nationaux, ont été détectés sur notre territoire comme radicalisés, par des structures qui soutiennent le fondamentalisme islamiste».