France

Mondial : policiers et gendarmes mobilisés en masse en France pour la fin de la compétition

Les forces de l'ordre seront déployées en nombre pour assurer la sécurité des deux derniers matchs de la Coupe du monde de football, surtout à Paris. Gérald Darmanin a indiqué que la mouvance «d'ultradroite» serait particulièrement surveillée.

Près de 12 800 policiers et gendarmes seront mobilisés le 17 décembre en France pour assurer la sécurité des festivités entourant la «petite finale» du Mondial, qui opposera le Maroc à la Croatie, et près de 14 000 pour la finale France-Argentine du 18 décembre, ont annoncé les responsables des forces de l'ordre ce 16 décembre.

Le dispositif, présenté au ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin à la préfecture de police de Paris, est plus important que celui déployé pour la demi-finale remportée par la France face au Maroc, qui avait déjà mobilisé 10 000 membres des forces de l'ordre. Le 16 décembre, comme lors de la demi-finale, les Champs-Elysées resteront ouverts à la circulation. En revanche, la célèbre avenue sera entièrement piétonnisée le lendemain pour la finale opposant les Bleus à l'Albiceleste. Pour ce match, la préfecture de police de Paris a prévu de déployer 2 750 policiers et gendarmes dans la capitale, contre 2 000 le 10 décembre. Gérald Darmanin a rappelé que lors de la Coupe du monde de 2018, remportée par la France en Russie, 600 000 personnes s'étaient rassemblées sur les Champs-Elysées pour fêter la victoire. De multiples incidents avaient alors terni la célébration. 

Darmanin souligne qu'il suivra de près les «personnes dangereuses» liées à «l'ultradroite»

Le ministre de l'Intérieur est pour sa part revenu sur l'interpellation et le placement en garde à vue à Paris de 40 personnes «proches de l'ultradroite», le 14 décembre. Le groupe avait été interpellé dans le XVIIe arrondissement de la capitale lors d'un contrôle pour «groupement en vue de commettre des violences» et «port d'armes prohibées».

Selon le ministre, ces derniers «étaient venus faire le coup de poing», en soulignant que plusieurs étaient recherchés. Il a expliqué avoir réuni les chefs des services du ministère de l'Intérieur «pour regarder particulièrement les activités de ces groupuscules d'ultradroite durant ce week-end de Coupe du monde», afin de «les suivre et les interpeller en cas de réunion ou de réunification de ligue [...] car certaines ont été dissoutes, comme Génération Identitaire» ; Il s'agirait de «quelques dizaines de personnes […] dangereuses et [qui] seront suivies par le ministère de l’Intérieur», a poursuivi Gérald Darmanin.

Il a estimé que «leur interpellation en amont rend inquiétants ces groupuscules que l'on doit absolument combattre», en indiquant étudier les «propositions de dissolution d'associations à Paris, Lyon ou Nice». La gauche, qui avait déjà interpellé Gérald Darmanin fin octobre en l'accusant de rester inactif face à «l'extrême-droite», a de nouveau demandé au gouvernement d'agir après les incidents survenus dans la soirée du 14 décembre, en évoquant des «ratonnades» qui auraient été organisées par cette mouvance le soir de la demi-finale France-Maroc. A l'issue du match, de très nombreux incidents et affrontements n'impliquant pas particulièrement ces groupuscules avaient été partagés sur les réseaux sociaux.