Gérald Darmanin a annoncé le 13 décembre que «10 000 policiers et gendarmes, dont 5 000» à Paris et sa région seraient mobilisés [le soir du 14 décembre] en France pour encadrer les célébrations en marge de la demi-finale du Mondial France-Maroc.
A Paris, les forces de l'ordre seront notamment déployées autour des Champs-Elysées a fait savoir le ministre de l'Intérieur devant l'Assemblée nationale. La célèbre avenue parisienne, où des incidents avaient éclaté le 10 décembre après les victoires du Maroc et de la France en quarts de finale, ne sera toutefois pas fermée à la circulation malgré la demande de la maire de l'arrondissement, Jeanne d'Hauteserre.
2 200 policiers et gendarmes mobilisés dans la capitale
En revanche, a ajouté le ministre, «une grande partie des portes du périphérique seront sans doute fermées dès 18H30», de même que plusieurs stations de métro et de RER. Il s'agira, a poursuivi Gérald Darmanin, «d'encadrer ces manifestations de joie souvent familiales, dans un contexte de menace terroriste».
L'entourage du ministre a précisé que «2 200 policiers et gendarmes seraient mobilisés à Paris». Ils étaient 1 500 le 10 décembre lors de la qualification du Maroc et de la France en demi-finale.
En amont de la rencontre, il a été demandé en outre aux préfets, selon une source policière citée par l'AFP, d'organiser «des opérations de visites des parties communes [caves, toits d'immeubles, locaux à ordures susceptibles de dissimuler mortiers d'artifice, pétards ou objets dangereux], en particulier dans les quartiers ayant connu des incidents».
Les préfets devront faire procéder «au retrait des poubelles, des barrières de chantiers ou de tout autre matériau pouvant être utilisé comme une arme par destination, dans les périmètres identifiés comme susceptibles d'accueillir des foules importantes à l'issue du match».
Le 10 décembre, à Paris, 20 000 personnes s'étaient rassemblées sur les Champs-Elysées pour fêter la qualification du Maroc, puis celle de la France. Il y avait eu une centaine d'interpellations à Paris «dont les 3/4 étaient des Français», a fait valoir Gérald Darmanin.
Au niveau national, 170 interpellations avaient été recensées. De source policière, on a ajouté qu'il avait été aussi demandé aux préfets de «restreindre, en fonction des conditions locales, le stationnement et la circulation dans les zones à forte affluence pour limiter les risques d'accident ou d'attaque».