France

Plusieurs centaines de migrants se réunissent devant le Conseil d'Etat pour une action coup de poing

Dans le Ier arrondissement parisien, l'esplanade du Conseil d'Etat a vu s'installer un camp de plusieurs centaines de migrants. A l'initiative d'une association qui n'en est pas à son coup d'essai en la matière. L'opération a suscité des réactions.

L'association Utopia 56 a organisé ce 2 décembre une action coup de poing devant le Conseil d'Etat à Paris, en y organisant l'installation spontanée d'un camp de de plusieurs centaines de migrants, comme en témoignent plusieurs images partagées sur les réseaux sociaux.

«Il fait 5°C. 300 jeunes réfugiés en espadrilles campent devant le Conseil d'Etat pour demander un hébergement. A leurs côtés avec les associations, Paris est prête à mettre des lieux à disposition. Il faut que l'Etat organise leur mise à l'abri dans les plus brefs délais», a commenté sur Twitter, image à l'appui, le maire-adjoint de Paris en charge du logement, Ian Brossat. 

Utopia 56 a partagé une photographie, sur le même réseau social, prise sur place une fois la nuit tombée, évoquant pour sa part le nombre de 350 jeunes à la rue. «La police nasse le campement depuis 4h et refuse la distribution de couvertures de survie. Nous demandons le respect de la dignité, le gouvernement répond par l’indigne», a commenté l'association.

De son côté, l'AFP a fait état de «200 jeunes migrants sans-abri» présents.

Ce n'est pas la fois que la structure en question organise une action de ce type. Par le passé, des installations similaires ont été organisées devant l'hôtel de ville, au parc de la Villette ou encore place de la République.

L'action a d'ores-et-déjà suscité des réactions politiques d'indignation, telle que celle du député européen, et président d'honneur de Reconquête, Gilbert Collard qui s'est interrogé en ces termes et toujours sur Twitter : «Installation d’un camp de 200 migrants devant le Conseil d'Etat : bientôt l'Elysée ?»

Cédric Delapierre, conseiller régional du Rassemblement national en Occitanie a lui fait valoir, sur le même réseaux social : «Installation d’un camp de 200 réfugiés devant le Conseil d'État pour demander leur mise à l’abri. Une réponse simple : Les nôtres avant les autres !».