De 150 à 200 personnes occupaient le 25 octobre la gare de Briançon (Hautes-Alpes) après la décision d'un établissement hébergeant des migrants arrivant de la frontière italienne d'interrompre les accueils, selon la préfecture.
Il s'agit essentiellement de réfugiés afghans, pour la plupart des jeunes hommes et quelques familles, de source policière. La préfecture des Hautes-Alpes précise dans un communiqué «avoir mobilisé les moyens nécessaires pour maintenir l’ordre public» et étudier des solutions «pour le transport des personnes présentant les conditions pour cela, tout comme pour la prise en compte des personnes en situation de vulnérabilité».
L’association Refuges Solidaires, qui gère le refuge Terrasses Solidaires, avait affirmé le 24 octobre être «confrontée à des arrivées plus importantes dépassant largement ses capacités d’accueil» – soit «plus de 200 personnes présentes pour une capacité de maximum 80 personnes» – et avoir de fait décidé d'interrompre totalement l'accueil de nouveaux arrivants.
Elle plaide pour que «des actions soient mises en place dans les plus brefs délais» et notamment pour que «d'autres opérateurs prennent en charge l'accueil d'urgence en complément de [son] action». L'association a appris dimanche que 180 migrants se trouvaient «de l’autre côté de la frontière», en route vers Briançon, et averti «qu’ils ne [pourraient] pas être accueillis et qu’ils [devraient] continuer leur route».
«C’est une question de dignité et de sécurité mais avant tout de sécurité», a expliqué l'administrateur bénévole de l'association, Jean Gaboriau, joint le 24 octobre par l'AFP.
La préfecture rappelle de son côté que nombre de ces arrivants se trouvent en «situation irrégulière au regard du droit au séjour» faute d'avoir demandé l'asile dans leur premier pays d’entrée en Europe, l'Italie.
Les autorités notent aussi que les capacités d’hébergement d’urgence de l'Etat ont été «fortement augmentées» ces dernières années, à la fois pour les demandeurs d'asile et pour les autres personnes vulnérables, «éligibles au dispositif d’hébergement d’urgence de droit commun, dans la limite des places disponibles».