D'après les premiers éléments de l'enquête, le 26 octobre, trois policiers municipaux controlent l'identité d'un homme dans le hall d'un immeuble de la cité Paul-Vaillant Couturier de Drancy (Seine-Saint-Denis).
L'homme, que les accusés ont décrit comme «très costaud», est fouillé puis «se rebelle et insulte» les policiers, qui «décident de le conduire au commissariat», a relaté à l'AFP une source policière.
Selon un proche de la victime, qui souhaite garder l'anonymat, l'homme affirme avoir été violé lorsqu'ils étaient dans le véhicule de police, sur le parking du commissariat de Drancy, accusant un policier de l'avoir pénétré avec une matraque.
Conduit à l'hôpital, il s'est vu prescrire dix jours d'ITT (Interruption temporaire de travail). Selon le même proche, il souffre d'une lésion interne à l'anus qui a été constatée par un médecin.
La source policière a fermement démenti cette version estimant qu'il «y a eu sans doute des violences illégitimes mais pas de viol». D'après elle, la victime, qui se débattait, a reçu plusieurs coups de matraque, dont l'un «au niveau des fesses» en montant dans la voiture.
A la suite de ces accusations, les trois policiers ont été placés en garde à vue. Ces dernières ont depuis été levées «rapidement», a précisé à l'AFP le secrétaire général du parquet de Bobigny, qui a ouvert une enquête.
«Les investigations se poursuivent et nous sommes dans l'attente des résultats des actes techniques», notamment d'analyses des prélèvements ADN réalisés sur les matraques utilisées par les policiers, a-t-il ajouté.
La police judiciaire de Seine-Saint-Denis poursuit actuellement les investigations pour pour tenter de découvrir ce qui s'est réellement passé lors de cette interpellation musclée.